De lourdes peines ont été prononcées contre l’ancien ministre des Finances, Mohamed Loukal, et l’ancien secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, poursuivis pour corruption.

Mohamed Loukal a été jugé en première instance devant le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed pour des faits de corruption et octroi d’indus avantages remontant au temps où il exerçait les fonctions de directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA).

Il a été condamné ce jeudi 29 décembre à 7 ans de prison ferme assortis de 1 million de dinars d’amende, rapporte l’agence officielle APS.

Le tribunal a en outre prononcé la confiscation de tous les biens du prévenu ayant fait l’objet d’une ordonnance de saisie.

Le parquet avait requis 10 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien ministre et ex-gouverneur de la Banque d’Algérie.

Deux autres anciens cadres de la BEA poursuivis dans la même affaire ont été acquittés.

Par ailleurs, la Cour d’Alger a condamné mercredi en appel l’ancien SG de l’UGTA Abdelmadjid Sidi Saïd à 8 ans de prison ferme pour « corruption, incitation à l’abus de pouvoir et blanchiment d’argent », rapporte la même source.

Ses enfants Djamil et Hanafi ont écopé respectivement d’un an de prison ferme et un an de prison avec sursis.

Poursuivis dans la même affaire, l’ancien directeur général de l’OPGI de Hussein-Dey, Mohamed Rehaimia, et l’ancien président du conseil d’administration de la Mutuelle des travailleurs des industries pétrolières, Abderrazak Hasbellaoui, ont été condamnés à une année de prison avec sursis.

Ahmed Choudar, ancien PDG de Mobilis, condamné à 2 ans de prison ferme en première instance, a été acquitté à l’issue de ce procès en appel.

La Cour a aussi confirmé le jugement de confiscation de tous les biens saisis.

En première instance, l’ancien patron de la Centrale syndicale avait été condamné en novembre dernier à 10 ans de prison ferme.

Hanafi et Djamil Sidi Saïd avaient écopé de 5 et 3 ans ferme.

L’autre fils de Sidi Saïd, Ramine, avait écopé de 12 ans de prison ferme avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre.