Société

Corruption : Chakib Khelil lourdement condamné par contumace

Le verdict est tombé dans l’affaire Chakib Khelil. En fuite à l’étranger, l’ex-ministre de l’Energie a été condamné par contumace ce lundi 14 février par le tribunal de Sidi M’hamed à une peine de 20 ans de prison ferme, assortie de deux millions de dinars.

Le pôle économique et financier du tribunal a délivré un mandat d’arrêt international à l’encontre de l’ex-homme fort du secteur algérien des hydrocarbures.

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Le 1er février, le parquet avait requis une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de Chakib Khelil.

Ce dernier est poursuivi pour des délits liés à la dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conclusion de marchés publics contraires à la réglementation en vigueur notamment lors de conclusion du marché pour la réalisation du complexe gazier d’Arzew (Oran) en 2008, lors duquel le groupe italien Saipem a été privilégié, sur instruction de Chakib Khelil, au détriment de la société émiratie “Petrofac” qui avait pourtant présenté une meilleure offre.

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Poursuivi dans la même affaire, Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, a été condamné à cinq ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars uniquement pour conclusion de marchés publics en infraction à la réglementation en vigueur.

Khelil, symbole de l’ère Bouteflika

Abdelhafid Feghoul, ancien vice-président de Sonatrach, durant le règne de Khelil au ministère de l’Energie et de Meziane à la compagnie pétrolière nationale, a été condamné à six ans de prison ferme et une amende de deux millions de dinars, pour conclusion de contrats en infraction à la réglementation en vigueur et dilapidation de l’argent public.

Après plusieurs reprises, le procès de l’affaire Chakib Khelil s’est ouvert le 31 janvier dernier au pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed.

Chakib Khelil faisait partie de l’entourage immédiat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika qui a été chassé du pouvoir par le hirak en avril 2019, après 20 ans de règne sur l’Algérie, et au moment où il voulait briguer un 5e mandat.

M. Khelil a dirigé le secteur algérien des hydrocarbures entre 1999 et 2010, avant d’être limogé du gouvernement, suite à l’éclatement du premier gros scandale de corruption à Sonatrach.

Chakib Khelil a fait l’objet de poursuites judiciaires en 2013, mais il avait réussi à quitter le pays, avant que toutes les charges retenues contre lui soient abandonnées. En 2016, il est même revenu en Algérie, avant de la quitter avant le début du hirak populaire. Un autre mandat d’arrêt a été lancé contre lui en août 2016, dans le cadre d’une vaste opération anti-corruption ciblant les proches du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

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