Les condamnations à la prison ferme d’anciens ministres se poursuivent. Ce jeudi, deux verdicts ont été rendus par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) à l’encontre de deux ex-membres des gouvernements du règne du président Abdelaziz Bouteflika qui a dirigé l’Algérie pendant vingt ans de 1999 à 2019.
Il s’agit de Mohamed Loukal, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie et ex-ministre des Finances, et de Djamel Ould Abbes, ancien ministre de la Solidarité nationale et de la Santé, sous Bouteflika.
Le premier a été condamné à six ans de prison ferme, une peine assortie d’une amende d’un million de dinars. Le tribunal a ordonné la levée des scellés sur ses biens immobiliers, selon le quotidien Ennahar.
Mohamed Loukal est poursuivi en tant qu’ancien PDG de la Banque extérieure d’Algérie pour avoir acquis de « manière contraire à la loi » le siège du centre technique des opérations de la banque à Hydra.
Ould Abbes condamné pour détournement
Le siège de ce centre était auparavant au boulevard Che-Guevara à Alger. Mohamed Loukal et d’autres mis en cause dans cette affaire sont accusés de « gaspillage de fonds publics, d’abus de pouvoir et l’octroi de privilèges indus à d’autres », selon la même source.
Deux autres personnes dont une en fuite à l’étranger, poursuivies dans le cadre de cette affaire, ont été condamnées respectivement à trois ans à 10 ans de prison ferme. Un mandat d’arrêt a été délivré à l’encontre de l’accusé en fuite.
Une troisième personne poursuivie pour les mêmes chefs d’inculpation a été acquittée.
Pour Djamel Ould Abbès, il a été condamné par le même tribunal à trois ans de prison ferme et un million de dinars d’amende. Il est poursuivi pour « détournement des fonds destinées aux victimes du terrorisme qui ont été octroyés par l’émir du Koweït et à l’Arabie saoudite pour soutenir les familles et les victimes du terrorisme » en Algérie, selon la même source.