Après 15 ans passés à la tête de l’aéroport d’Alger, Tahar Allache a été lourdement condamné dans la nuit de lundi à mardi par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger à une lourde de peine de prison, avec dépôt, et ce pour des faits liés à la corruption.
Il a passé sa première nuit derrière les barreaux. Le verdict du procès de Tahar Allache, ex-directeur général de l’Entreprise de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA), qui gère l’aéroport d’Alger, est tombé dans la nuit de lundi à mardi.
Jugé lundi 4 juillet pour des faits de corruption devant le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed, Tahar Allache a été lourdement condamné à 8 ans de prison ferme avec dépôt. Cette peine a été assortie d’une amende d’un million de dinars, rapporte Echorouk News.
Le parquet a requis une peine de 15 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars. Le directeur chargé du projet de la nouvelle aérogare de l’aéroport d’Alger a écopé d’une peine de trois ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars. Les autres personnes poursuivies dans cette affaire ont été condamnées à des peines allant d’un an de prison avec sursis jusqu’à trois ans de prison ferme.
Tahar Allache a été limogé le 31 mai dernier, après 15 ans passés à la tête de la SGSIA durant lesquelles il a notamment mené le projet de réalisation d’une nouvelle aérogare internationale de l’aéroport d’Alger pour 80 milliards de dinars. Cette aérogare a été mise en service en 2019.
Le secteur des Transports décapité
L’ancien patron de l’aéroport d’Alger est poursuivi pour “dilapidation de deniers publics, abus de fonctions en vue de l’obtention d’indus avantages, notamment lors de la réalisation et de la gestion de l’aéroport international d’Alger“.
Avec cette condamnation, Tahar Allache rejoint la longue liste des responsables qui ont été condamnés pour des faits liés à la corruption depuis la chute du président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019 sous la pression du hirak populaire.
Un autre ancien-dirigeant dans le secteur des transports risque aussi d’être condamné à la prison. Il s’agit de Djelloul Achar, ex-PDG du groupe des services portuaires (Serport) qui gère les ports d’Algérie.
Limogé le 12 mai dernier, il a été placé sous mandat de dépôt mercredi 18 mai, pour son implication présumée dans l’affaire de la sortie illégale, du port de Mostaganem, de conteneurs pleins de véhicules appartenant à l’homme d’affaires Mahiedine Tahkout, qui croupit en prison après avoir été lourdement condamné lui aussi pour des faits de corruption.