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Coup d’Etat militaire en Birmanie

Coup d’Etat militaire en Birmanie

L’armée a pris le pouvoir en Birmanie. Un coup d’Etat militaire a été perpétré ce lundi à l’aube par l’armée birmane, qui a arrêté plusieurs dirigeants du pays, dont le président de la République, Aung San Suu Kyi, la cheffe du gouvernement civil.

L’état d’urgence a été décrété pour une période d’un an, et un général a été désigné président par intérim, selon plusieurs médias.

Selon les militaires, cette décision est nécessaire pour préserver la « stabilité » de l’État, et ont accusé la commission électorale de ne pas avoir remédié aux « énormes irrégularités » qui ont eu lieu lors des législatives de novembre, remportées par le parti d’Aung San Suu Kyi, selon eux.

L’armée birmane s’est distinguée par ses exactions contre les musulmans de ce pays, les Rohingyas en 2017. En 2018, des enquêteurs de l’ONU ont demandé que l’armée birmane soit exclue de la vie politique, exhortant au limogeage des officiers de haut rang impliqués dans le « génocide » des Rohingyas contre lesquels ils ont fait preuve d’une brutalité « difficilement concevable ».

Plus de 700.000 Rohingyas, des membres d’une minorité ethnique musulmane, ont fui en 2017 les violences de l’armée et de milices bouddhistes pour se réfugier au Bangladesh voisin où ils vivent depuis dans d’immenses campements de fortune.

Prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi a été critiqué à l’étranger en raison de sa position vis-à-vis du « génocide » des Rohingyas.

La mission onusienne avait déploré qu’elle n’ait « pas utilisé sa position de facto de chef du gouvernement, ni son autorité morale, pour contrer ou empêcher » les violences.

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