La finale de la coupe arabe remportée samedi 18 décembre à Doha (Qatar) par l’Algérie devait logiquement faire mal aux Tunisiens, mauvais perdants.

Mais à voir l’avalanche d’insultes et d’attaques contre l’Algérie et les joueurs algériens, on se prend à s’interroger sur ce qui anime les auteurs de ces attaques dont certains sont des figures connues et estimées du public algérien.

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C’est notamment le cas du commentateur tunisien de beIN Sports, Issam Chaouali, qui s’est fendu d’un commentaire, pour le plus surprenant, en minimisant la prestation des Fennecs durant la finale alors qu’ils, de l’avis des commentateurs, ont été nettement supérieurs aux Aigles de Carthage.

Interrogé par une radio tunisienne, Issam Chaouali, récidiviste, n’a pas manqué de déverser son seum : « L’Algérie nous a battus à la manière tunisienne, a-t-il prétendu. Eux ils jouent et nous leur mettons un but en contre-attaque ».

Le journaliste tunisien pousse l’analyse plus loin : « J’ai revu le match et je peux vous dire que nous avons dominé l’Algérie de bout en bout ». Il admet du bout des lèvres la qualité des Belaili, Brahimi et Bounedjah.

Le plus ahurissant a été ce que Chaouali a dit à la fin de l’interview en affirmant goguenard : « On leur a formé (aux Algériens) ces joueurs (certains de nos internationaux évoluent ou ont évolué dans le championnat tunisien, ndlr) et nous leur avons donné la possibilité de jouer la champion’s league africaine et de soulever le trophée de la Coupe arabe ».

Après avoir provoqué la polémique en affirmant que ce sont les Egyptiens qui ont appris aux Algériens la langue arabe et la religion musulmane au lendemain de leur indépendance, il récidive en revendiquant une part tunisienne dans le sacre des Verts en Coupe arabe.

Le commentateur sportif tunisien s’était en effet distingué de manière peu cavalière à l’occasion du match Algérie-Egypte, dans le cadre de la phase de poule de la coupe arabe (1-1).

Au commentaire Chaouali qui n’a pas fait mystère de son parti pris pour les Pharaons d’Egypte, a prétendu que ce sont les Egyptiens qui ont initié les Algériens à la langue arabe et aux préceptes de l’Islam, au lendemain de l’Indépendance, grâce aux contingents d’enseignants égyptiens venus participer à l’arabisation du pays.

Cette sortie a fait réagir les Algériens qui ont, par la même occasion, exprimé leur déception face à cette attitude d’un commentateur qu’ils ont tant apprécié.

Hafid Derradji cible d’attaques haineuses

Le commentateur algérien de beIN Sports, Hafid Derradjin, a subi pour sa part une campagne de dénigrement et de haine de la part des Tunisiens. En plus de la défaite, les Tunisiens ont reproché à Derradji la publication d’une photo sur laquelle on voit trois joueurs tunisiens au sol et à côté deux, debout, l’international algérien Lyes Chetti.

Le célèbre commentateur sportif a accompagné sa photo de la légende « tahya El Djazair ». Parmi les contempteurs figure l’ancien ministre, ex international et ancien consultant de la chaîne beIN Sports, Tarek Dhiab.

Il a écrit dans un tweet : « Merci pour la noblesse de ton éducation et pour ton respect pour tes collègues. Félicitations pour la sélection algérienne ».

On ne peut soupçonner Tarek Dhiab de ne pas être sincère dans ses sentiments. D’autres contempteurs, anonymes ceux-là, reprochent au journaliste sportif algérien rien de moins que de faire l’apologie de la violence.

 « Hafid Derradji fait l’apologie de la violence et les louanges aux agissements agressifs sur la pelouse du stade de football »,a  prétendu un internaute.

Des internautes algériens ont répondu aux critiques des Tunisiens en montrant une photo de Belaili et Bounedjah, l’un au sol et l’autre se tenant le visage suite à un contact avec le joueur tunisien Hannibal.

Un internaute égyptien a apporté son soutien à Hafid Derradji en expliquant que c’est Issam Chaouali qui a provoqué les Algériens.