Samedi 11 décembre, au coup de sifflet final de l’arbitre du match Algérie – Maroc comptant pour les quarts de finale de la Coupe arabe, une explosion de joie retentit dans les rues d’Alger et des incidents sont signalés à Paris. Il est 23 heures passées.

Les Verts ont gagné aux tirs au but, après un match à rebondissements où Youcef Belaili a épaté la planète foot, avec un but incroyable des 40 mètres contre le Maroc.

| Lire aussi : France : pourquoi Eric Zemmour déteste l’Algérie

En dépit du contexte politique fortement tendu entre l’Algérie et le Maroc qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis fin août, le match s’est déroulé dans le fair-play total, sur le terrain et dans les tribunes du stade. Si en Algérie, des supporters ont défilé dans le calme un peu partout dans le pays, ce n’est pas le cas en France.

Paris sous haute surveillance

À Paris, aux Champs-Élysées, précisément, des incidents ont éclaté entre les forces de l’ordre et des supporters venus fêter la qualification de l’Algérie aux quarts de finale de la Coupe arabe. La police a chargé quelques dizaines de supporters algériens à coup de matraques et en tirant des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Les scènes d’affrontements diffusées sur les réseaux sociaux ont provoqué une polémique en France. Marine Le Pen, candidate du Front national (extrême droite) à la présidentielle française du printemps prochain en a profité pour lancer un avertissement à ceux qui fêtent les victoires de l’équipe d’Algérie sur le sol français. « Dans 4 mois ce sera la fin de l’impunité, qu’ils en soient bien conscients ! », a-t-elle écrit sur Twitter.

Dans un contexte électoral marqué par la domination des sujets liés à l’immigration et à l’islam, l’extrême droite ne manquent ainsi d’instrumentaliser les défilés des supporters algériens sur les Champs-Élysées dans sa rhétorique anti-algérienne.

Pour éviter de nouveaux incidents sur l’une des plus belles avenues du monde, la préfecture de police a pris une décision radicale. Elle a décidé d’interdire les manifestations des supporters algériens, tunisiens, égyptiens et qataris, dans un large périmètre autour des Champs-Élysées.

Les supporters visés sont ceux des sélections nationales qui joueront ce samedi la finale (Algérie-Tunisie, 16 h 00) et la petite finale de la Coupe arabe (Qatar-Égypte, 11 h 00).

Pour éviter de nouvelles manifestations qui pourraient déboucher sur de nouveaux affrontements, Paris sera donc sous haute surveillance ce samedi.