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Coupe de la CAF : la JSK aux portes de la septième finale africaine

Quatre-vingt-dix minutes seulement séparent la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) de sa septième finale africaine. Ce dimanche 27 juin, elle reçoit, à partir de 20h au stade du 5-Juillet d’Alger, les Camerounais de Coton Sport pour le compte de la demi-finale retour de la Coupe de la CAF.

À l’aller, dimanche dernier, les Kabyles s’étaient imposés avec brio au stade de Yaoundé par 2 buts à 1, faisant ainsi un grand pas vers la qualification. Cette manche retour pourrait bien s’apparenter  à une simple formalité au vu du résultat de l’aller, mais la prudence est de mise au sein du groupe du coach français Denis Lavagne.

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Non seulement tout est possible en football, mais aussi tout le monde aura remarqué depuis le début de la saison que la JSK s’exprime mieux à l’extérieur. Au tour précédent, elle était revenue avec la victoire de Tunisie aux dépens du CS Sfax, mais a dû batailler à domicile pour arracher la qualification, se contentant d’un nul (1-1).

Cela dit, les chances de la JSK d’aller à Cotonou (Bénin) pour y disputer la finale dans deux semaines, le 10 juillet, sont grandes, très grandes même. On voit mal les poulains de Lavagne flancher ou verser dans l’excès de confiance.

Ils savent ce qui les attend et ils sont hyper motivés et bien concentrés. On l’a vu lors des séances d’entraînement effectuées au stade olympique d’Alger et dans leurs déclarations. Le match sera difficile et non une simple formalité comme on serait tenté de le croire, mais sauf grosse catastrophe, les Canaris iront en finale. Leur autre atout important, ils ne semblent pas sous pression, malgré l’importance de l’enjeu.

Une septième finale africaine est en effet en jeu et les supporters ont commencé à faire la fête. Pour une simple séance d’entraînement, ils étaient des centaines à se déplacer au 5-Juillet, avec des scènes de liesse et de joie impressionnantes.

Les joueurs ont été émerveillés par le spectacle, mais ils ont paru très décontractés, sortant les téléphones portables pour immortaliser l’événement. Même s’ils demeurent très concentrés, ils savent qu’ils ont toutes les chances d’aller en finale.

Ce même adversaire, ils l’ont battu à trois reprises cette saison, dont deux fois chez lui (1-2 à Garoua et 1-0 à Tizi-Ouzou en phase des poules et 1-2 à Yaoundé au match aller des quarts). Il n’y a donc forcément pas de raison pour ne pas le faire une quatrième fois, ou au moins pour ne pas le tenir en échec. Car pour se qualifier, les Camerounais devront gagner à Alger et pas par n’importe quel score. Ils devront marquer au moins deux buts, sans en encaisser, ce qui parait très invraisemblable.

Une aura et un statut à consolider

L’autre raison qui fait que le groupe de la JSK ne soit pas sous pression, c’est le fait que le parcours réalisé jusque-là est déjà un exploit. Au début de saison, alors que l’équipe enchaînait les contreperformances en championnat et voyait défiler les entraîneurs, elle était qualifiée d’« équipe de quartier » et vouée à la descente en division inférieure.

À la fin de la saison, et avec l’un des plus petits budgets du championnat, elle est au pied du podium et s’apprête à conquérir l’Afrique. C’est un exploit digne de la JSK. Les objectifs sont largement atteints et il n’y a pas de raison donc d’évoluer sous pression.

Si la JSK atteint la finale, elle renforcera son aura et consolidera son statut de patron du football algérien. Outre sa domination au palmarès de la compétition locale (14 titres de champion entre autres) elle est aussi de loin l’équipe algérienne la plus titrée sur la scène internationale.

À elle seule, elle a gagné en titres africains le double de tous les clubs algériens réunis (six titres contre deux pour l’Entente de Sétif et un pour le Mouloudia d’Alger).

En finale, les Kabyles vont rencontrer probablement les Marocains du Raja de Casablanca qui jouent ce dimanche à domicile face aux Égyptiens de Pyramids. À l’aller, les deux équipes se sont quittées sur un score vierge.

La finale sera une autre paire de manche, mais là aussi il y a des motifs d’espoir pour la JSK. Le match se jouera (pour la première fois) en terrain neutre et l’équipe s’exprime plutôt bien à l’extérieur. Une autre raison d’y croire, la JSK n’a jamais perdu de finale de Coupe d’Afrique sur les six disputées jusque-là : en Coupe des Champions contre Vita club (ex-Zaïre) en 1981 et face à Nkana Red Devils (Zambie) en 1990, et Coupe des Coupes contre Julius Berger (Nigeria) en 1995 et en Coupe de la CAF face à Al Ismaïly (Égypte), l’ES Sahel (Tunisie) et Coton Sport (Cameroun) respectivement en 2000, 2001 et 2002.

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