Khalida Toumi risque d’être condamnée à cinq ans de prison ferme. C’est la peine qui a été requise contre l’ancienne ministre de la Culture lors de son procès ce dimanche 25 décembre à la Cour d’Alger. Le parquet a requis la même peine contre l’ex-inspecteur général du même ministère, Abdelhamid Benblidia.
Dans cette affaire, l’ex-ministre de la Culture et Abdelhamid Benblidia sont poursuivis pour “abus de fonction, octroi d’indus avantages et dilapidation de deniers publics”, notamment lors de manifestations culturelles organisées lorsque Khalida Toumi dirigeait le département de la culture.
Arrêtée et placée sous mandat de dépôt en novembre 2019 dans le cadre des enquêtes sur la grande corruption lancées après la chute du président Abdelaziz Bouteflika, forcé à la démission par le hirak, début avril 2019, Khalida Toumi a été condamnée en première instance six ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
Cette condamnation a été prononcée en avril 2022. Sa peine a été ensuite réduite en juillet en appel à quatre ans de prison ferme. Sa défense a fait appel et l’affaire a été réinscrite au rôle suite à l’acceptation du pourvoi en cassation par la Cour suprême.
Après près de 32 mois derrière les barreaux, Mme Toumi, 64 ans, a quitté la prison de Koléa le 27 juillet dernier après avoir bénéficié de la liberté conditionnelle suite à un pourvoi en cassation introduit par sa défense.
Khalida Toumi a dirigé le ministère de la Culture pendant près de 12 ans, du 4 juin 2002 au 14 juin 2014. Elle avait succédé à Mohamed Abbou à la tête de ce ministère. Mme Toumi, qui a été députée du RCD de juin 1997 à juillet 2001, a fait partie de plusieurs gouvernements sous la présidence Bouteflika.