Les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal risquent de lourdes peines de prisons dans l’affaire du montage automobile et du financement de la campagne électorale pour le 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Au troisième procès de cette affaire, le procureur de la Cour d’Alger a requis ce mercredi 13 janvier 20 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars pour les deux ex-Premiers ministres de Bouteflika, rapporte El Khabar.
Le procureur a requis aussi une peine de 15 ans de prison ferme à l’encontre des ex-ministres de l’Industrie Mahdjoub Beda et Youcef Yousfi et une amende d’un million de dinars chacun.
Poursuivis dans cette affaire, l’ex-président du FCE Ali Haddad, les hommes d’affaires Mohamed Bairi, Ahmed Mazouz et Ahcène Larbaoui risquent jusqu’à 10 ans de prison chacun.
Le parquet a aussi requis huit ans de prison à l’encontre de Fares Sellal, fils de l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, qui a reconnu pendant le procès qu’il était actionnaire dans Mazda Algérie, appartenant à Mazouz et Bairi.
Lors de ce 3e procès, Ouyahia a avoué qu’il vendait au marché noir, des lingots d’or qu’il recevait comme cadeaux de la part d’émirs du Golfe en visite en Algérie.
Tenu en visioconférence, le troisième jour du procès de cette affaire a été ordonné par la Cour suprême qui a accepté le pourvoi en cassation introduit par la défense des accusés : Ouyahia et Sellal, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Abdeslam Bouchouareb, Abdelghani Zaâlane, ainsi que des cadres du ministère de l’Industrie et des hommes d’affaires.
Les prévenus ont été déjà condamnés à des peines allant de trois à 15 ans lors des deux premiers procès. Ils sont poursuivis notamment pour octroi d’indus avantages notamment dans le domaine du montage-automobile et financement occulte de la campagne électorale de Bouteflika pour la présidentielle avortée d’avril 2019.