Société

Covid-19 : Bekkat Berkani met en garde contre une 3e vague en Algérie

Le Dr Mohamed Bekkat Berkani, président de l’Ordre des médecins, a réagi ce samedi à l’annonce de l’apparition de deux cas confirmés de contamination au variant britannique de la maladie à coronavirus Covid-19 en Algérie.

« Il faut souligner la transparence de l’Institut Pasteur d’Algérie qui a communiqué amplement concernant le diagnostic des deux cas de variant britannique dont l’un est rentré en Algérie de l’étranger », a d’abord tenu à signaler le Dr Bekkat Berkani dans un entretien accordé à TSA, ce samedi 27 février.

« La réactivité des autorités sanitaires doit être rapide. Tout d’abord à travers l’enquête épidémiologique de ces personnes pour situer, tracer et isoler les éventuels cas contacts », plaide le président de l’Ordre des médecins, estimant en outre que « faire le séquençage sur toutes les PCR positives serait fastidieux. »

« Nous n’avons probablement pas les moyens cela et ce n’est pas rentable sur le plan épidémiologique. Par contre, faire un tracking de ces cas en ayant une idée ou un soupçon d’une origine de quelqu’un qui a été en contact avec les personnes qui sont venues de l’extérieur », préconise-t-il.

Le Dr Bekkat Berkani a également fait le point sur la situation actuelle des frontières aériennes algériennes, dont les autorités ont décidé la fermeture pour une durée d’un mois à partir du 1er mars en vue d’endiguer l’arrivée du variant britannique du coronavirus.

« D’après nos informations, les voyages d’Algérie vers l’étranger sont permis mais les voyages retour, quelle que soit leur origine, ne sont pas permis pour essayer d’assurer une étanchéité de la pénétration de ce variant britannique qui concerne plus de la moitié des cas en France métropolitaine », fait savoir le président de l’Ordre des médecins, qui met en garde contre le risque d’une troisième vague épidémique en Algérie suite à la confirmation de la présence du variant britannique dans le pays.

| Lire aussi : Variant britannique en Algérie : ce qu’il faut faire, selon le Pr Belhocine

« Il peut y avoir une troisième vague »

« Il peut y avoir une troisième vague épidémique si nous ne prenons pas de mesures préventives. Tout d’abord, la force de réactivité de notre pays doit se situer dans l’enquête épidémiologique pour essayer de traquer et isoler les éventuels cas contact, en particulier de ces variants identifiés », soutient le Dr. Bekkat Berkani.

« Le message qu’on doit délivrer à nos compatriotes est de revenir aux fondamentaux de la prévention. Nous avons remarqué que ces derniers temps il y a un certain relâchement, en particulier dans le port du masque dans l’espace public », souligne-t-il, ajoutant qu’il « est temps de revenir à des réactions qui nous ont permis de diminuer le nombre de cas journaliers dans notre pays. La conséquence étant qu’une meilleure prévention de masse pourra diminuer la circulation du virus, en particulier de ce variant qui est huit fois plus contagieux que le variant classique ».

« Il faut absolument que nos compatriotes puissent savoir que l’épidémie n’est pas derrière nous en attendant que le vaccin puisse nous assurer cette célèbre immunité collective tant espérer et qui actuellement n’est pas à notre portée au vu de la vitesse de vaccination », met en garde le Dr Bekkat Berkani.

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