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Covid-19 en Algérie : le CHU Mustapha se prépare à la 4e vague

Covid-19 en Algérie : le CHU Mustapha se prépare à la 4e vague

L’Algérie fait face depuis plus d’un mois à une flambée de la pandémie de covid-19 qui a révélé une nouvelle fois les limites du système de santé algérien.

Dépassés par l’afflux impressionnant de malades covid-19, les hôpitaux algériens ont manqué d’oxygène, un produit vital dans la lutte contre la maladie qui fait des dizaines de morts à travers le pays. Les soignants ont manifesté dans plusieurs hôpitaux du pays pour dénoncer les pénuries d’oxygène, comme ce jeudi à l’hôpital de Sobha dans la wilaya de Chlef.

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Face à cette situation inédite, les Algériens se sont mobilisés pour aider les hôpitaux à se doter d’équipements de production d’oxygène. Les autorités ont enfin compris la dangerosité de la dépendance des hôpitaux des producteurs d’oxygène médical et l’importance de leur assurer l’autonomie dans la production de ce produit vital.

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Preuve de l’importance prise par cette question, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné hier mercredi lors de la réunion du Haut conseil de sécurtité (HCS) d’ « installer les stations de production d’oxygène au sein des hôpitaux pour garantir l’autonomie en cette matière vitale dans les plus brefs délais. »

Le CHU Mustapha sollicite les banques et les assureurs

Si la troisième du covid-19 et la crise de l’oxygène ont révélé l’ampleur l’extrême précarité du système de santé algérien face aux pandémies, de grands hôpitaux veulent être prêts pour la 4e vague du covid-19. C’est le cas du CHU Mustapha Bacha, plus grand hôpital civil d’Algérie.

Selon nos sources, la direction du CHU Mustapha a sollicité l’aide des compagnies d’assurances et les banques algériennes pour financer l’acquisition d’un générateur d’oxygène. L’objectif est d’assurer une « pleine autonomie » en matière d’alimentation en oxygène.

La demande du DG du CHU Mustapha a été accueillie favorablement par l’Union des assureurs et réassureurs algériens (UAR) qui a conclu un accord avec l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), pour une « participation significative », à l’acquisition de générateurs d’oxygène, destinés au CHU Mustapha Bacha, et aussi à d’autres hôpitaux. En tout, les assureurs et les banques algériennes veulent financer l’acquisition de 8 à 10 générateurs d’oxygène pour près de 200 millions de DA.

Pour le CHU Mustapha, il veut se doter d’un générateur capable de produire 40.000 litres d’oxygène, pour environ 40 millions de dinars. Pour les spécialistes de santé publique, l’Algérie doit se préparer sérieusement à la 4e vague du covid-19 qui sévit actuellement dans plusieurs pays.

D’autant qu’avec la rentrée sociale et scolaire en septembre, puis les élections communales en novembre, il sera difficile d’imposer un confinement strict aux répercussions économiques et sociales incalculables.

Du coup, les hôpitaux anticipent une nouvelle vague, et ils veulent se tenir prêt pour l’affronter. Cette 4e vague pourrait arriver en Algérie en novembre, selon des estimations de spécialistes.

« Les vagues sont cycliques »

« Les vagues du covid-19 sont cycliques. Chaque trois à 4 mois, il y a une nouvelle vague. En Algérie, les vagues arrivent avec un retard de 3 à 4 mois, ce qui nous permet d’anticiper et de se préparer pour éviter le pic. C’est ce qu’il fallait faire pour la troisième que nous subissons actuellement, mais les bonnes décisions n’ont pas été prises à temps », prévient un spécialiste.

Ce jeudi, le Pr Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique, a lancé l’alerte : l’Algérie « n’est pas à l’abri » d’une 4e vague de la pandémie de covid-19. Les autorités ont désormais le temps pour se préparer, pour ne pas rééditer le fiasco de la troisième vague.

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