La wilaya de Blida, épicentre de l’épidémie du Covid-19 en Algérie, est-elle en train d’envoyer des signes d’espoir ? Des échos favorables parvenus de deux structures hospitalières qui prennent en charge les patients atteints du Covid-19 le laissent penser. Mais les spécialistes restent prudents et invitent à maintenir la vigilance et observer les règles du confinement.
Le premier témoignage nous parvient du CHU Frantz Fanon à Blida. Le nombre de patients atteints du Covid-19 admis en détresse respiratoire au service de réanimation a « considérablement diminué » depuis mercredi dernier, a révélé ce dimanche 12 avril à TSA, Dr Amine Bendali médecin réanimateur et président du Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs.
« Le nombre de malades admis en réanimation pour détresse respiratoire a considérablement diminué. Une baisse d’environ entre 30 à 40%. Il y a de moins en moins de malades qui arrivent chez nous au service de réanimation », a déclaré Dr Bendali.
Le spécialiste explique cette tendance positive par deux facteurs : le confinement total instauré de la wilaya de Blida ainsi que le protocole de traitement à la Chloroquine associée à Zithromax qui a donné « de très bons résultats ». Notre interlocuteur se félicite du fait qu’« il y a de moins en moins de pression » au niveau du CHU de Blida. Le praticien se dit « optimiste » par rapport à l’évolution de la situation épidémiologique et parle d’un « bon signe », tout en soulignant qu’il faut rester « vigilant ».
« On sent la tension considérablement baisser »
Un constat partagé également dans les groupes de médecins sur les réseaux sociaux. « Il est trop tôt pour se réjouir et avancer des chiffres, cependant ici à Blida, on sent la tension considérablement baisser que ce soit aux urgences ou en hospitalisation et ce grâce en grande partie au confinement », affirme un chef de service au CHU de Blida.
Il ajoute : « On constate qu’on a évité l’aggravation de bon nombre de cas grâce au traitement à l’hydroxychloroquine. L’envoi en réanimation est plus rare contrairement au début de l’épidémie, toujours grâce au traitement conduit selon les règles établies ».
Comme ses autres confrères, le spécialiste préfère ne pas avancer de chiffres « car il faut rester prudent sans se hâter à conclusions ».