L’Algérie a enregistré ces huit derniers jours une décrue sensible des contaminations au Covid-19, passant du record des contaminations quotidiennes de 2512, mardi 25 janvier, à 951 cas jeudi 3 février.
Pour le Pr Idir Bitam, cette diminution s’explique par la disponibilité des tests antigéniques mis à la disposition de la population, et ce au détriment des tests PCR, plus chers.
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« Les gens ont tendance à demander beaucoup plus de tests antigéniques que de PCR. Ce qui fait que les chiffres qu’on a proviennent des analyses par RT-PCR tout court », précise le spécialiste des maladies transmissibles et pathologies tropicales.
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Le Pr Bitam rappelle qu’il y a des cas de réinfection au Covid-19 en raison de la vitesse de propagation du variant Omicron. « Les anticorps obtenus par la vaccination ou par l’infection naturelle ne protègent pas à 100%. Les études parlent de 60% d’immunité. Ce qui fait des 40% restants une cible privilégiée du virus avec toutefois des symptômes assez légers », ajoute-t-il.
« Il y a des décès tous les jours »
Pour le Dr Mohamed Yousfi, la décrue du Covid-19 en Algérie a commencé depuis une semaine. « Elle se confirme » aujourd’hui, souligne le chef de service d’infectiologie de l’EPH Boufarik (Blida).
« L’essentiel des consultations est dû à l’Omicron, devenu majoritaire. Les cas Omicron sont généralement des cas simples et modérés. Cependant, le Delta qui était bien avant l’Omicron, circule toujours et au niveau des hôpitaux on est toujours entre 70 et 80% d’occupation des lits », précise l’infectiologue, ajoutant que la décrue enregistrée au niveau des consultations et des urgences médicales des hôpitaux du fait de l’Omicron, n’est pas ressentie au niveau hospitalier.
« On a essentiellement des cas Delta, souvent des formes graves qui nécessitent l’oxygénation. Il y a des décès tous les jours », dit-il. Et le Dr Yousfi conclut que tout ce qui est fait en termes de mesures (fermeture des écoles) a pour objectif de « contenir la pandémie, de faire qu’il y ait le moins de dégâts et surtout moins de pression sur les hôpitaux».