Après quelques jours d’expectative, l’opposition sort enfin de son silence. Mardi, le RCD a qualifié le mouvement des députés de l’Alliance présidentielle de « simulacre de fronde » qui « obéit à d’autres desseins ».

Ce mercredi, le Mouvement pour la société de la paix (MSP) se dit, dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son conseil exécutif, « outré par la situation dans laquelle se trouve les institutions algériennes », tout en tirant à boulets rouges sur « la majorité factice » qui est, à ses yeux, « un danger pour la stabilité du pays », un « frein » pour le développement du pays et « la cause principale de l’humiliation du pays dans le concert des nations ». 

Allant au-delà de la guéguerre actuelle, le MSP explique la situation « déplorable » dans laquelle se trouvent les institutions de l’État par « la fragilisation de la légitimité, « la perte de crédibilité » et « l’absence du sens patriotique » qui tirent leur origine des « fraudes électorales récurrentes » qui ont fait échouer les institutions de la République « entre des mains pas sûres ».

Résultat des courses : « absence de tout contrôle sur les affaires publiques », « enracinement d’ordre opaque et parallèle aux institutions qui gère l’Etat avec des instructions téléphoniques et verbales », dénonce pêle-mêle le parti d’Abderrezak Makri. 

La solution pour en finir avec toutes ces crises ? « Un retour sincère à l’esprit et au texte de la proclamation du 1er novembre 1954(…) et à la souveraineté populaire en mettant ainsi fin à la tutelle d’une poignée de dirigeants, connus ou non, sur tout un peuple et sans prendre son avis, en organisant des élections libres et transparentes », suggère-t-il.