Il a parlé. Enfin. Alors que son silence commençait à susciter des interrogations, quatre jours après la déclaration, mercredi 17 octobre, de la vacance du poste de président par le bureau de l’APN, Said Bouhadj est sorti ce samedi de son silence.
Dans une déclaration à Liberté, M. Bouhadja qualifie d’ « illégales » les décisions prises par le Bureau de l’APN. « Le règlement intérieur stipule qu’en l’absence du Président, le bureau ne peut pas se réunir », précise-t-il.
Concernant la constatation de la vacance du poste de président, Saïd Bouhadja estime qu’« une telle procédure est engagée dans le cas où il y a incapacité physique ou mentale du concerné, attestée par un médecin qualifié ». « La question de la vacance est soumise à des textes de loi, et qu’elle ne devrait pas être interprétée en fonction des fantasmes de personnes », ajoute-t-il. Il précise d’ailleurs qu’il est « en bonne santé » et qu’il fait « au moins 9 km de marche par jour ».
Saïd Bouhadja annonce qu’il a l’intention de se rendre à son bureau « peut-être bien demain dimanche », confie-t-il. « J’attends de l’État de sécuriser l’Assemblée pour me rendre à mon bureau. Après l’histoire de chaînes de fer et de cadenas que nous avons tous vue, je les crois capables du pire. Comme ils ont porté atteinte à l’institution, ils peuvent aussi attenter à mon intégrité physique. Ils sont même rentrés par effraction dans mon bureau et ont chassé le personnel. L’ouverture d’une enquête des services de sécurité est nécessaire », explique-il.
Pourquoi a-t-il gardé le silence depuis mercredi ? Saïd Bouhadja évoque un silence « stratégique ». Il attend de voir « s’ils vont réellement convoquer une plénière ce mardi pour ensuite agir et s’exprimer ».