La crise dans le secteur du BTP s’aggrave en Algérie, avec des entreprises en grave difficultés et qui risquent de disparaître, faute de plan de charge : c’est en substance le constat dressé par l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) dans une lettre adressée au président de la République Abdelmadjid Tebboune.

« Un nombre important d’entreprises relevant de ce secteur économique ont fermé ou ont disparu pour des raisons multiples, sans oublier de souligner la pandémie du Covid 19 qui elle à son tour a créé à ces entreprises de sérieuses contraintes.  Actuellement d’autres entreprises du BTPHsont en détresse et que nous souhaitons sauver de par notre soutien et aide », a écrit l’AGEA dans la lettre dont une copie a été adressée à TSA, ce mercredi 22 octobre.

L’organisation patronale souligne que le secteur du BTPH constitue le « moteur principal de la croissance » de l’économie nationale, le « premier générateur d’emplois dans le pays », en rappelant que des enveloppes « faramineuses » ont été engagées par les pouvoirs publics pour la réalisation d’infrastructures socio-économiques.

L’AGEA explique que les entreprises du BTPH, sont confrontées à des « difficultés de plan de charges » et risquent de « faire faillite ».

« Un grand risque pèse actuellement sur la préservation de l’emploi et la survie même des entreprises », alerte l’AGEA, en soulignant que sa « préoccupation majeure réside dans le contexte actuel qui est caractérisé par une détérioration sans précédent du climat des affaires de nos entreprises, qu’ elles soient publiques ou privées. »

Après avoir dressé le constat, l’AGEA propose de « revenir » dans le cadre du code des marchés publics  à la « préférence de 25% en faveur des « entreprises locales publiques et privées ». Cette mesure « permettrait aux entreprises algériennes de bénéficier des projets, et par conséquent leur assurer leur survie. »