Le wali d’Alger, Youcef Chorfa a révélé, ce jeudi, lors d’une émission spéciale de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, le nouveau plan de rationnement de l’eau à Alger, applicable à partir du samedi 26 juin.
Ce plan classe les 57 communes de la wilaya d’Alger en 3 catégories, chacune d’elles se verra appliquer un système d’approvisionnement en eau différent.
– La première catégorie est composée de 14 communes, qui seront alimentées quotidiennement de 8H à 14H. Elle comprend : La Casbah, Sidi Moussa, Bir Mourad Raïs, Hydra, Ouled Chebel, Tassala El Merdja, Baba Hassen, Draria, El Achour, Belouizdad, El Madania, El Mouradia, Sidi M’Hamed et Rahmania.
– La deuxième catégorie est composée de 20 communes, qui seront alimentées de 8H à 16H, un jour sur deux. Elle comprend : Oued Koriche, Rais Hamidou, Eucalyptus, Bir Khadem, Gué de Constantine, Beni Messous, Bouzaréah, Ain Benian, Hammamet, Bab Ezzouar, Bordj El Kiffan, El Marsa, Mohamadia, Bourouba, Bachdjarah, Oued Semar, El Harrach, El Magharia, Hussein Dey et Heraoua.
– Et enfin, la troisième catégorie est composée de 23 communes, elles se verront appliquer un double système d’approvisionnement, c’est-à-dire que dans une même commune, il y aura des quartiers qui auront de l’eau quotidiennement de 8H à 14H et d’autres de 8H à 16H, un jour sur deux. Sont concernées par ce système mixte d’approvisionnement les communes de : Bab El Oued, Bologhine, Baraki, Saoula, Birtouta, Ben Aknoun, El Biar, Chéraga, Dely Ibrahim, Ouled Fayet, Ain Taya, Dar El Beida, Bordj El Bahri, Douera, Khraicia, Kouba, Reghaia, Rouiba, Alger centre, Mehelma, Souidania, Stawali et Zeralda.
Ce plan de rationnement de la distribution de l’eau est basé, explique le wali d’Alger, suivant le principe « distribuer l’eau la journée et reconstituer les stocks la nuit », « donc, nous arrêtons la distribution de l’eau à partir de 18H jusqu’à 6H du matin, pour pouvoir reconstituer le stockage au niveau des réservoirs ».
Pourquoi le rationnement de l’eau ?
Pour le wali d’Alger, ce rationnement est la conséquence d’« une période des plus difficile, avec un déficit en approvisionnement assez conséquent, pratiquement chronique ».
« Les années passées, ajoute le wali d’Alger, nous étions dans la disponibilité, parce que les eaux souterraines étaient très importantes et nos barrages étaient pratiquement pleins. Aujourd’hui, nos barrages sont en forte diminution et nos apports en eaux superficielles ont fortement diminué, elles ont chuté de 500.000 m3 d’eau/jour à 170.000 m3/jour ».
Cette forte diminution, explique-t-il, « est due à la faible pluviométrie qu’on enregistre depuis 3 ans maintenant, ce qui a empêché nos barrages de se reconstituer rapidement ».
Une mauvaise période passagère ?
Cela dit, le wali d’Alger se veut rassurant, en expliquant que « cette situation difficile », n’est que « passagère et conjoncturelle », en avançant que d’« autres alternatives et d’autres solutions d’approvisionnement de la wilaya d’Alger en eau seront mises en place au cours des mois prochains, peut-être même dès l’année prochaine, pour assurer l’alimentation d’Alger à partir du dessalement d’eau de mer et de la mobilisation des eaux souterraines ».
Comprendre par-là que de nouvelles stations de dessalement d’eau de mer seront construites et de nouveaux forages seront réalisés, mais avec quels délais ? Car la réalisation de ces nouvelles infrastructures projetées nécessite de l’argent, mais aussi du temps.
À retenir :
Alger, et ses 57 communes, est alimentée en eau à partir de 3 sources d’approvisionnement :
– Les eaux superficielles de 4 barrages.
– Les eaux souterraines captées par 200 forages.
– Les eaux de mer par le biais du dessalement.
Auparavant, ces trois sources d’alimentation en eau fournissaient à la wilaya d’Alger, pratiquement 1,2 million de m3/jour, répartis comme suit :
– 500.000 m3/jour proviennent des eaux superficielles des barrages ;
– 300.000 m3/jour proviennent du dessalement d’eau de mer ;
– Le reste, 400.000 m3/jour, proviennent des forages.
Les eaux de dessalement proviennent des stations d’El Hamma (200.000 m3/jour), de Fouka (60.000 m3/jour) et de Cap Djinet (40.000 m3/jour).