La crise de l’huile de table subventionnée est de retour. Depuis plusieurs semaines, ce produit de première nécessité est de nouveau introuvable sur les étals des magasins. Après avoir pointé du doigt la spéculation, le ministre du Commerce vient d’adresser une instruction aux producteurs.
L’Algérie est censée ne pas connaitre de crise de l’huile de soja, la production nationale couvrant largement les besoins. Mais en moins d’une année, une forte tension est enregistrée sur ce produit, dont le prix est plafonné à 125 dinars le litre.
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Au printemps 2021, une pénurie était causée par le refus des distributeurs de vendre l’huile subventionnée à cause d’une histoire de facturation qui leur aurait été imposée brusquement. Après une accalmie qui aura duré quelques mois, la crise est de retour depuis octobre dernier. Elle est devenue aiguë vers la fin de 2021 et le début de l’année en cours jusqu’à devenir de nouveau introuvable.
Jeudi 30 décembre, le ministre du Commerce Kamel Rezig a indiqué que le problème ne se posait pas au niveau de la production, accusant les spéculateurs d’être derrière les rumeurs ayant fini par causer une pénurie, comme au printemps dernier.
Dimanche 2 janvier, au cours d’une réunion en visioconférence avec les directeurs de wilaya de son secteur, M. Rezig les a instruit de « coordonner avec les producteurs d’huile de table afin d’augmenter les quantités produites et couvrir la demande », indique un communiqué du ministère.
Il a aussi insisté sur l’intensification des sorties de contrôle des dépôts, notamment ceux qui ne sont pas déclarés, en collaboration avec les services de sécurité.
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Kamel Rezig a réitéré que la spéculation est à l’origine de la situation, puisque, insiste-t-il, « la production nationale est suffisante et couvre les besoins du marché intérieur ».
L’autre produit de première nécessité qui fait l’actualité depuis quelques jours, c’est le pain. Des boulangers sont montés au créneau pour réclamer l’augmentation de son prix, fixé depuis 25 ans à 7.50 Da, mais vendu à 10 Da depuis plusieurs années. Certains boulangers seraient même passés à l’acte en augmentant unilatéralement le prix de la baguette à 15 Da.
Au cours de la même réunion, le ministre du commerce a évoqué cette question, instruisant les directeurs de wilaya de prendre toutes les mesures suite aux rumeurs faisant état de l’augmentation du prix du pain subventionné, ajoute le communiqué.