Le Qatar a annoncé jeudi avoir amendé sa législation sur la lutte antiterroriste, l’un des sujets controversés à l’origine de la crise opposant l’émirat gazier à ses voisins qui l’accusent de soutenir des groupes extrémistes.
Un décret-loi, promulgué par l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, définit les notions de “terroristes, des crimes et entités terroristes ainsi que du financement du terrorisme”.
Le document établit “deux listes nationales pour les individus et les entités terroristes” et énonce les mesures nécessaires pour pouvoir les porter sur ces listes mais il donne aux suspects le droit de faire appel contre leur inscription sur l’une de ces listes.
Le décret-loi amende la législation qatarie sur la lutte antiterroriste datant de 2004 mais ne donne pas de détails sur les normes retenues pour définir le terrorisme, ni sur les mesures pour porter un suspect ou une organisation sur une liste noire.
Le nouveau décret-loi publié à Doha fait suite à la signature la semaine dernière par les Etats-Unis et le Qatar d’un accord sur “la lutte contre le financement du terrorisme”.
Cet accord, que le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a obtenu de Doha lors d’une tournée dans la région du Golfe, avait été jugé “insuffisant” par le quartet anti-Qatar, qui y a vu un simple accord entre deux Etats, qui ne répond pas à leurs exigences.