L’émir du Qatar s’est exprimé, ce vendredi 21 juillet, pour la première fois depuis le début de la crise du Golfe. “Nous sommes ouverts au dialogue pour régler les problèmes en suspens“, a déclaré cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani dans un discours télévisé.
Le chef de l’État du Qatar a cependant posé deux conditions pour un règlement de cette crise, soulignant qu’il devait se faire “dans le respect de la souveraineté et de la volonté de chaque État“.
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“Ce règlement ne doit pas prendre la forme de diktats mais d’engagements communs et contraignants pour toutes les parties“, a-t-il ajouté.
Les quatre adversaires du Qatar avaient imposé de sévères sanctions économiques à l’émirat. Pour revenir sur ces sanctions, ils ont exigé le 22 juin la satisfaction de 13 demandes, dont la fermeture de la télévision Al-Jazeera et d’une base turque, ainsi qu’une révision des liens avec l’Iran.
Doha a rejeté en bloc ces demandes, estimant qu’elles violaient sa souveraineté.
D’ailleurs, cheikh Tamim a défendu sa politique. “Le Qatar lutte sans relâche contre le terrorisme” que Doha considère comme “un crime contre l’humanité“, a-t-il dit.
Il a accusé le Quartet d’avoir voulu “imposer (sa) tutelle” au Qatar, de “porter atteinte à la liberté d’expression et au droit à l’information“, en allusion à la demande de fermer Al Jazeera.
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