Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, a sifflé la fin de la récréation dans le handball algérien, qui est gangréné par des luttes intestines sans fin.
Le handball algérien continue de manger son pain noir. Après la piètre prestation de l’équipe nationale aux Jeux méditerranéens d’Oran 2022 où elle a fini à la 6e place, les Verts ont fait un peu mieux à la CAN 2022 en Égypte, en terminant à la 5e place.
Mais ils restent loin du niveau des ténors africains de la discipline et du niveau de leurs aînés, sept fois champions d’Afrique. En quarts de finale de la CAN 2022, ils ont été balayés par l’Égypte (19-34), future championne d’Afrique. Pour la 5e place qualificative du Mondial 2023, l’équipe d’Algérie a frôlé l’élimination.
Après une victoire difficile contre la RD Congo aux jets de 7 m, l’Algérie s’est imposée face à la Guinée sur le score de 27-26. En match de poules, l’équipe nationale a été battue par la sélection guinéenne (22-28).
“Il faut mettre un terme à cette situation”
Avec la qualification au Mondial de handball où l’Algérie n’a jamais brillé, les Verts frôlent de peu l’humiliation. Huit ans après le dernier sacre continental en 2014, les handballeurs algériens peinent à revenir à leur niveau des années 1980 quand ils dominaient outrageusement le handball africain, avec cinq titres gagnés d’affilée entre 1981 et 1987.
Depuis, c’est la traversée du désert pour le deuxième sport roi en Algérie après le football, interrompue par deux titres continentaux entre 1996 et 2014. Ces dernières années, la crise du handball algérien s’est aggravée, avec des luttes intestines qui ont gangrené même les clubs qui n’arrivent plus à s’imposer en Afrique. Face à la situation, le gouvernement semble décidé à agir. Le ministre de la Jeunesse et des Sports siffle la fin de la récréation. Pour lui, la crise est derrière nous.
« Malheureusement, cette situation est le résultat des luttes intestines qui existaient depuis des années entre les gestionnaires du handball », a-t-il dit, avant de pousser un coup de gueule : « Maintenant, y en a marre !». « Arrêtons tout ça et passons à l’intérêt général et celui des athlètes parce que les luttes individuelles sont en train de gangrener cette discipline. Il faut mettre un terme à cette situation », a lancé Abderrazak Sebgag.