Alors que le sommet de Berlin sur la Libye se tiendra dimanche, l’Algérie poursuit ses efforts diplomatiques pour résoudre la crise libyenne.
Hier jeudi, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, était à Alger où il a été reçu par premier ministre Abdelaziz Djerad et par le président Abdelmadjid Tebboune.
Les deux parties sont convenues « d’intensifier les efforts et de renforcer la coordination et la concertation pour pérenniser le cessez-le-feu » en vigueur depuis dimanche en Libye, a indiqué jeudi la présidence algérienne dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre entre M. Conte et le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
A l’issue de ses entretiens avec le président de la république, M. Conte a déclaré que « l’Algérie et l’Italie partagent une vision et une approche communes en ce qui concerne la question libyenne. ce dossier constitue une préoccupation pour nos deux pays », selon l’agence officielle APS.
L’Algérie et la Libye ont insisté sur la nécessité d’une « reprise du dialogue entre les parties en conflit » et une relance du processus de paix parrainé par l’ONU « loin de toute ingérence militaire étrangère », rapportent les médias.
Les deux pays ont réitéré leur « attachement à la solution politique comme unique voie pour le règlement de la crise ».
Le ballet diplomatique se poursuit donc à Alger où le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian y est attendu la semaine prochaine, rapporte RTL ce vendredi, sans donner plus de détails.
L’Algérie, qui partage 1000 km de frontières avec la Libye, joue un rôle central dans les efforts pour parvenir à une solution politique et pacifique en Libye, un pays déchiré par la guerre contre les forces loyales au général Haftar et le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU.
Dimanche, un sommet sur la Libye, sous l’égide de l’ONU, se tiendra à Berlin avec la participation notamment de l’Algérie qui sera représentée par le président Tebboune, de la Russie, de l’Union européenne, du général Haftar et du chef du GNA Faiz al-Sarrj.
« Nous travaillerons ensemble pour ce processus de Berlin et tenterons de saisir toutes les possibilités offertes par ce processus pour orienter la crise libyenne vers une solution pacifique et politique », a commenté M. Conte, cité par l’agence italienne Agi, à l’issue de l’entrevue avec M. Tebboune.
« La première étape est un cessez-le-feu, à ce stade il n’est pas important qu’il soit formel ou substantiel, l’important est que ce cessez-le-feu soit durable et permette aux armes du dialogue et de l’échange de se déployer pleinement », a-t-il ajouté.