Les tribus libyennes ont accueilli très favorablement les déclarations faites lundi 5 août par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, sur la situation dans ce pays voisin.
A l’issue d’une rencontre à Alger avec la cheffe par intérim de la Mission d’appui des Nations-Unies en Libye (MANUL), Stéphanie Khoury, Attaf a notamment lancé un retentissant appel aux puissances étrangères qui s’ingèrent dans les affaires intérieures de la Libye à cesser leurs agissements.
Le chef de la diplomatie algérienne a estimé que la persistance de la crise libyenne est due aux ingérences étrangères dans les affaires intérieures de la Libye.
“L’Algérie appelle à nouveau toutes les parties étrangères à ne plus s’immiscer dans les affaires libyennes et à s’abstenir de toute pratique susceptible de semer la division et de creuser le fossé entre les enfants d’un même pays et d’une même nation”, a-t-il déclaré.
Situation en Libye : les tribus libyennes saluent la position de l’Algérie
Des propos accueillis favorablement en Libye où l’Union des tribus libyennes a diffusé mardi 6 août un communiqué dans lequel elle a réitéré ses remerciements à l’Algérie pour son attitude “fraternelle et positive vis-à-vis de la Libye et son peuple”, une attitude qui “n’est pas étrangère au pays de 1,5 million de martyrs et ses positions nationalistes depuis toujours”.
“Les tribus libyennes expriment leur soutien aux déclarations de M. Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères de la République algérienne, et les considèrent conformes à leurs revendications et à leurs objectifs “, lit-on dans le texte.
Pour les tribus libyennes, la solution à la crise réside dans “la fin des ingérences étrangères”, appelant à “laisser le peuple libyen décider de son avenir” et “édifier son État suivant sa propre volonté”.
Dans sa déclaration de lundi dernier, Ahmed Attaf avait indiqué que l’Algérie est convaincue que la fin des ingérences étrangères “contribuera grandement à permettre aux frères libyens de dépasser les tiraillements et les polarisations et de trouver un consensus inter-libyen à même de tourner la page des différends et de régler définitivement la crise”.