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Critiques de la mouture de la révision constitutionnelle : Ahmed Laraba s‘insurge

Critiques de la mouture de la révision constitutionnelle : Ahmed Laraba s‘insurge

Devant les critiques acerbes ciblant parfois le comité et autres allégations qualifiées de « mensongères » sur certains aspects du projet préliminaire de la révision constitutionnelle, le président du comité d’experts, Ahmed Laraba, s’est insurgé ce mercredi contre ces attaques.

Il estime que le « débat souhaité a dans de nombreux cas dévié de l’objectif escompté, à savoir l’enrichissement de la mouture ».

Depuis quelques jours, en effet, le comité ne cesse d’essuyer des critiques sur certains médias et réseaux sociaux.

Outre les attaques jugées « irresponsables » à l’égard de certains membres du comité dont certains leur reprochent d’avoir participé à l’élaboration de précédentes constitutions, le comité a été accusé également d’avoir retiré de la mouture la référence à la Déclaration du 1er Novembre 1954, qu’il y aurait eu « atteinte aux constantes de la Nation » et que le texte élaboré « ouvrirait la voie à la partition du pays ».

En tout, le comité énumère quatre principales critiques :

1- Que l’élaboration du document aurait été faite par des personnes ayant déjà contribué à l’élaboration de précédentes Constitutions.

2- Que la référence à la Déclaration du 1er Novembre 1954 aurait été retirée du Préambule.

3- Qu’il y aurait eu atteinte aux constantes de la Nation.

4- Que le texte élaboré ouvrirait la voie à la partition du pays ».

En réponse, il formule quatre réponse :

1- Aucun membre de l’actuel Comité n’était membre de l’un des comités chargés de l’élaboration des Constitutions précédentes, même si certains avaient déjà été reçus, à l’instar d’autres compétences et personnalités nationales, par les parties ayant supervisé le dialogue.

2- Les précédentes Constitutions ne faisaient pas mention de la Déclaration du 1er Novembre.

Sur quelle base accuse-t-on l’actuel Comité de l’avoir omise ?

3- Concernant l’atteinte aux constantes de la Nation, aucun débat n’a eu lieu autour de cette question qui est restée intangible.

Pour ce qui est de Tamazight, une des composantes de l’identité nationale, aux côtés de l’Islam et de l’Arabité, elle a déjà été promue langue nationale, puis nationale et officielle dans les précédents amendements constitutionnels.

Le Comité a proposé de l’inclure dans les articles intangibles pour ne plus en faire un fonds de commerce.

4- S’agissant de la disposition inhérente à la possibilité de doter certaines communes d’un statut particulier, cette proposition qui a fait l’objet d’une incompréhension, est en vigueur dans plusieurs pays et a pour objectif de tenir compte des spécificités de certaines communes (financières et administratives), qu’il s’agisse de leurs moyens limités ou de leurs natures géographiques, d’où l’impératif de leur conférer un statut particulier.

Sans les citer nommément, Ahmed Laraba semble cibler particulièrement les partis islamistes qui ont focalisé leurs attaques essentiellement sur l’identité et la disposition relative à la création de statuts particuliers à certaines communes.

Ahmed Laraba ne manque pas d’émettre le vœu de voir le document soumis « faire l’objet d’un examen objectif » et les propositions soumises «enrichies, à la hauteur d’un document consensuel ».

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