La comparution du magistrat Saâdedine Marzoug devant le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), prévue mardi 6 avril prochain est reportée « à une date ultérieure ».

« C’est l’information que j’ai reçu ce matin via un message », a précisé le porte-parole du Club des magistrats (CDM) dans une déclaration à TSA, ce samedi 3 avril.

Le juge Saâdedine Marzoug, qui est entré en conflit ouvert avec la tutelle et le Syndicat national des magistrats (SNM), a écopé en janvier dernier lors d’une comparution devant la même instance, d’une suspension  administrative de six mois.

« Le ministère de la Justice a tenté de monter un dossier en évoquant notamment une soi-disant histoire de vice de forme dans un dossier que j’ai traité », avait alors confié Saâdedine Marzoug à nos confrères de Liberté, réfutant la qualification de « faute » utilisée par la commission de discipline.

« Je n’ai commis aucune faute »

« Je n’ai commis aucune faute », s’était-il défendu tout en qualifiant d’« injuste » la sentence qui prévoit le versement de la moitié seulement de son salaire. « Je persiste à considérer que ce dossier est monté juste pour me punir pour mes prises de positions politiques », avait-il clamé.

Le Club des magistrats d’Algérie, en attente d’agrément, a toujours affiché son soutien au mouvement populaire pacifique « Hirak » depuis sa naissance le 22 février 2019.

Dans une interview à TSA en octobre 2019, à l’occasion d’une grève inédite des magistrats, le juge Marzoug avait dénoncé les pressions que subissaient les magistrats dans l’exercice de leurs fonctions.

« Les pressions et les menaces de couper le gagne-pain est un élément essentiel dans le fonctionnement du système judiciaire algérien. (Leur) but est de briser la volonté du juge de s’affranchir de la domination du pouvoir exécutif », avait-il asséné