Miguel Diaz-Canel, élu pour succéder à Raul Castro à la tête de Cuba, s’est engagé jeudi à “poursuivre” la révolution et les réformes économiques lancées par son prédécesseur, sans toutefois faire d’annonces concrètes.
“Le mandat donné par le peuple à cette législature est de poursuivre la révolution cubaine dans un moment historique crucial (…) dans le cadre de l’actualisation du modèle économique”, a déclaré M. Diaz-Canel dans son premier discours en tant que président du Conseil d’Etat.
“Je viens travailler, je ne viens pas promettre”, a encore dit M. Diaz-Canel devant l’Assemblée nationale, réaffirmant sa “fidélité au legs du commandant Fidel Castro, mais aussi à l’exemple, à la valeur et aux enseignements du général Raul Castro”.
D’ailleurs, a-t-il assuré, “Raul Castro présidera aux décisions de grande importance pour le présent et l’avenir de la nation”.
Désigné unique candidat mercredi, ce civil de 57 ans a été comme attendu élu par les députés pour un mandat renouvelable de cinq ans.
Raul Castro quitte donc la présidence après plus de six décennies de pouvoir de la fratrie Castro, mais il n’abandonne toutefois pas totalement les rênes à son successeur, puisqu’il doit conserver ses fonctions de secrétaire général du puissant Parti communiste de Cuba (PCC) jusqu’en 2021.
Sur la future organisation du gouvernement, le nouveau chef de l’Etat cubain a promis “une direction de plus en plus collective” et a souligné la nécessité d’être “plus créatifs dans la diffusion de nos vérités”.
Ce fervent avocat de la diffusion d’internet à Cuba a notamment proposé d'”employer mieux et davantage la technologie” pour promouvoir la révolution, qu’il a “juré de défendre jusqu’à son dernier souffle”.