Le pouvoir syrien a dénoncé samedi comme une « violation flagrante » du droit international l’opération militaire menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre plusieurs cibles en Syrie.
« La défense anti-aérienne syrienne » est entrée en action contre « l’agression américaine, britannique et française », a rapporté la télévision d’Etat.
Elle a également rapporté des « informations » selon lesquelles un « centre de recherches » dans le quartier de Barzé, dans le nord-est de Damas, avait été visé.
« L’agression tripartite contre la Syrie est une violation flagrante du droit international (…) et elle sera vouée à l’échec », a rapporté l’agence officielle Sana.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, « des frappes occidentales ont visé des centres de recherche scientifique, plusieurs bases militaires et des locaux de la garde républicaine dans la région de Damas ».
« Un centre de recherches militaires et des entrepôts » situés près de la ville de Homs ont fait notamment partie des cibles, a précisé l’ONG, sans faire état de victimes civiles dans les frappes.
La télévision d’Etat a affirmé que des missiles avaient été « interceptés » à Homs.
Le chef d’état-major américain, le général Joe Dunford, a indiqué que les forces occidentales avaient frappé vendredi à 21H00 heure de Washington (01H00 GMT samedi, 04H00 locales en Syrie) trois cibles liées au programme d’armement chimique syrien, l’une près de Damas et les deux autres dans la région de Homs. Une heure plus tard, ces frappes étaient « terminées », a ajouté le général, précisant qu’aucune perte américaine n’était à déplorer.
Aucune autre opération n’est prévue pour l’instant, a-t-il ajouté en soulignant que les alliés avaient pris soin d’éviter de toucher les forces russes, massivement présentes dans le pays.