Mohamed Al Fizazi, réputé pour être le cheikh salafiste du roi Mohamed VI, est connu pour ses sorties insolites, notamment quand il s’agit de l’Algérie. Le prédicateur marocain vient de se distinguer par des propos tenus cette fois sur les dattes algériennes.
L’Algérie est l’un des plus gros producteurs de dattes dans le monde. Si la Deglet Nour, la variété phare algérienne, est appréciée dans le monde entier, Al Fizazi demande aux Marocains de ne pas la consommer.
Al Fizazi a poussé la provocation jusqu’à dire clairement qu’il préfère les dattes israéliennes. « Si tu me donnes des dattes de Chanegriha et des dattes de Netanyahou, je prendrais les dattes de Natenyahou », a-t-il déclaré sur le plateau d’une télévision israélienne.
Saïd Chanegriha est le chef d’état-major de l’armée algérienne et Benyamin Netanyahu est le Premier ministre d’Israël.
S’enfonçant dans le ridicule, le prédicateur marocain a soutenu que son avis émane des préceptes de la religion musulmane.
« Netanyahu n’a pas fait à mon pays et à mon peuple ce que lui a fait Chanegriha », a-t-il ajouté.
La datte algérienne objet d’une fatwa d’un cheikh marocain
Al Fizazi est connu comme quelqu’un qui n’hésite pas à mentir quand il se retrouve dans une situation embarrassante. Dans la même émission, il a tenté de démentir avoir appelé les musulmans marocain à ne pas consommer la datte algérienne et que s’ils le font, leur jeûne ne serait pas valide.
Il a soutenu qu’il a appelé à ne pas consommer les dattes algériennes « infectées » (de pesticides) comme il ferait pour toute autre datte.
Mais sa vidéo est toujours visible sur les réseaux et elle est explicite. « J’ai dit qu’en tant que Marocain, je ne consommerai pas la datte algérienne, même si elle est saine et délicieuse. Nous ne consommerons pas les dattes algériennes parce que nous considérons cela comme entrant dans le cadre de la guerre économique », a-t-il déclaré en mars dernier sur les réseaux sociaux.
L’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc en août 2021, en réaction à une série de provocations et d’actes hostiles du Maroc. Mais avant même cette crise, Al Fizazi était connu pour ses propos peu amènes envers l’Algérie. Il fait partie des voix islamistes marocaines, avec notamment l’ancien Premier ministre Abdelilah Benkiran, qui poussent à la confrontation avec l’Algérie.
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