Près de 700 plaintes ont été officiellement déposées au Maroc dans la foulée de l’Aïd al-Adha pour des cas de viande de moutons ayant subitement tourné au verdâtre, les autorités évoquant jeudi une « contamination bactérienne » face à la controverse.
Au lendemain de l’Aid-El-Kebir, des photos et des vidéos ont été diffusées dans la presse locale ou sur les réseaux sociaux montrant des morceaux de carcasse verdâtres peu ragoûtants.
« Empoisonnement, viande avariée, moutons malades… », le phénomène a suscité de nombreuses interrogations chez les consommateurs, a relevé l’hebdomadaire TelQuel.
Un total de 670 plaintes a été enregistré, a pour sa part indiqué l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans un communiqué relayé par l’agence MAP.
« La coloration superficielle de la viande ou sa putréfaction est due à une contamination bactérienne de type pseudomonas, clostridies, coliformes et staphylocoque (contenue) en grand nombre dans l’appareil digestif de l’animal », a ajouté cet organisme.
Cité par Tel Quel, le président de la confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, Mohamed Lahbabi, s’est toutefois inquiété de la possible « administration de produits chimiques aux animaux », destinés à les faire grossir.
Il a notamment cité le nom d’un complément alimentaire servant aux amateurs de musculation, un « concentré de protéines, de lactosérum et de protéines de lait » qui, associé avec des hormones, fait « enfler » le bétail mais lui donne cette coloration verdâtre « dès qu’on l’égorge ».
Sans savoir si des consommateurs se sont risqués à consommer la viande en question, la presse locale n’a fait état d’aucun cas d’intoxication.