La campagne de sensibilisation pour la vaccination anti-Covid-19 en Algérie a été lancée hier, samedi 9 janvier. Les opérations effectives de vaccination devraient débuter « au plus tard » fin janvier,  selon le professeur Riad Mahyaoui, membre du comité scientifique chargé du suivi de l’épidémie de Covid-19 en Algérie.

« C’est imminent. En principe ça se fera à la mi-janvier, au plus tard dans la dernière semaine du mois. En tout cas, elle démarrera pendant ce mois de janvier », a assuré Pr Mahyaoui ce dimanche 10 janvier sur les ondes de la radio chaîne Une.  Selon lui, le vaccin russe Spoutnik V sera en Algérie dans les prochains jours.

La vaccination se fera sur deux phases, une dose puis une autre après six semaines, et touchera 70 % de la population, à commencer par les personnes exposées au virus.

« Il y a une liste prioritaire. Nous allons commencer par les personnes exposées, les personnes âgées et les malades chroniques. Ensuite, il y a les personnels de la santé et de la sécurité et enfin les autres citoyens jusqu’à arriver aux moins de 50 ans », explique le professeur.

L’opération va durer une année ou « peut-être plus » et d’un point de vue logistique, tout est fin prêt, assure Riad Mahyaoui, révélant qu’elle se déroulera dans 8000 structures de santé, entre centres de santé primaires, EPSP, EHS et CHU…

« Nous pensons que ce sera suffisant », dit-il, rappelant que l’Algérie a une grande expérience dans la vaccination. Quant à la formation des personnels de santé pour l’utilisation du vaccin, elle est toujours en cours et « tous les Algériens qui sont dans le domaine de la santé de proximité peuvent entrer dans la préparation de la campagne de vaccination ».

Même le recours à la vaccination à domicile pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer n’est pas exclu, selon le membre du comité scientifique.

Évoquant le choix du vaccin, le Pr Mahyaoui a rappelé que le vaccin russe Spoutnik V est efficace à plus de 95 % et n’a pas d’effets secondaires importants. Néanmoins, les autorités ont pris attache avec tous les laboratoires qui ont développé un vaccin.

« Nous avons choisi un vaccin qui correspond à l’Algérie, on a pris en compte les moyens de transport et de conservation. En tout cas, quel que soit le vaccin, l’Algérie est prête en termes de logistique. Même si on acquiert un vaccin qui nécessite des températures très basses, nous avons les moyens pour son transport et sa conservation », assure-t-il.

Concernant les aspects financiers, tous les verrous ont été enlevés et il ne reste qu’à transporter les doses dont l’arrivée est « imminente ».

Pour réussir l’opération, le Pr Mahyaoui reconnaît que « la clé c’est la sensibilisation des citoyens » et signifie que le début de la vaccination ne signifie pas l’abandon des mesures-barrières contre la Covid-19.