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Décès de Yamina Chouikh : le cinéma algérien perd une grande figure

Décès de Yamina Chouikh : le cinéma algérien perd une grande figure

Yamina Bachir-Chouikh est décédée dimanche 3 avril à Alger, à l’âge de 68 ans. Réalisatrice de renom, elle a marqué de son empreinte le septième art algérien par ses films-témoignages sur les années 1990, ou la décennie noire de terrorisme.

C’est l’un de ces films qui l’a fait connaître du grand public et lui a ouvert les portes de l’universalité. « Rachida », film entamé au milieu des années 1990 et sorti seulement en 2002, est le premier long métrage de la réalisatrice, mais aussi son plus grand succès.

Il raconte l’histoire d’une jeune enseignante qui a refusé de céder aux menaces des groupes terroristes qui voulaient la contraindre à arrêter d’enseigner.

Coup de maître

Hommage retentissant à toutes les enseignantes et élèves assassinées ou menacées pendant cette période, le film a connu un énorme succès.

Il sera primé dans plusieurs festivals à l’étranger et diffusé dans une cinquantaine de salles en France. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître.

Jusque-là, Yamina Chouikh, dans le cinéma depuis ses 20 ans, se contentait d’assurer le montage des films d’autres réalisateurs, dont ceux de son mari Mohamed Chouikh.

Au montage, elle a contribué dans de grands films algériens, dont le légendaire Omar Guetlatou de Merzak Allouache, dans les années 1970, et des films de Mohamed Lakhdar Hamina, Mohamed Chouikh et d’autres cinéastes.

Née en 1954 à la Casbah d’Alger, Yamina Chouikh a débuté le montage en 1973 et a fait l’essentiel de sa carrière au CAAIC (Centre algérien de l’art et de l’industrie cinématographique). Elle était l’épouse du réalisateur Mohamed Chouikh et mère de la jeune cinéaste Yasmine Chouikh. Cette dernière a notamment réalisé en 2017 le film à succès « Jusqu’à la fin des temps ».

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