Politique

Déchéance de nationalité : Rahabi qualifie de « sage » la décision de Tebboune

Le président de la République a annoncé dans sa dernière interview télévisée, diffusée dimanche soir, le retrait du projet de loi sur la déchéance de nationalité. L’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi réagit à cette décision qu’il qualifie de « sage », estimant que « l’Etat n’a pas vocation à produire des apatrides ».

« Le retrait par le Président de la République du projet de déchéance de la nationalité algérienne est une décision opportune et sage. La patrie n’a pas vocation à produire des apatrides et l’Etat est tenu par des obligations légales de protéger tous ces citoyens à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières », écrit Rahabi sur sa page Facebook.

« Il est regrettable que l’Algérie, pays de forte tradition d’accueil de réfugiés de toutes conditions, donne de lui-même cette image de pays en décalage avec la réalité internationale et les valeurs universelles », poursuit-il.

« Si, ajoute le diplomate, la décision du Président Tebboune participe à l’évidence d’un esprit d’apaisement dans une conjoncture nationale marquée par la montée des extrémismes de toute nature dans la société », « elle nous renseigne également sur le caractère irréfléchi et précipité de certaines décisions de l’Etat algérien, fragilisé dans ses fondements mêmes par deux décennies de laisser-aller et de corruption. »

Le conseil du gouvernement avait adopté le 3 mars dernier un avant-projet de loi modifiant et complétant l’ordonnance portant Code de la nationalité. Le projet prévoyait « la mise en place d’une procédure de déchéance de la nationalité algérienne acquise ou d’origine qui sera applicable à tout Algérien qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’Etat ou qui portent atteinte à l’unité nationale ».

L’annonce avait suscité une vague d’indignation à travers le pays. Dimanche dernier, le président de la République a annoncé son retrait à cause de « l’interprétation erronée » qui en avait été faite.

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