À l’approche des grands départs pour les vacances d’été de et vers l’Algérie, la question revient régulièrement : quels sont les montants autorisés en devises qu’un passager peut transporter ?
En voyageant au départ ou à destination de l’Algérie, les voyageurs doivent porter une attention particulière au montant en devises ou en dinars algériens qu’ils transportent avec eux ou dans leurs bagages. La loi algérienne est très stricte concernant les transports de monnaie lors de voyage international.
C’est ce qu’a rappelé Abdenacer Khentout, contrôleur général à la Direction générale des Douanes algériennes, cette semaine. Dans un entretien à la Radio nationale, il a affirmé que la question des devises lors d’un voyage est soumise à une « règlementation stricte ».
Le responsable des Douanes rappelle d’abord que les voyageurs algériens au départ ou à destination de l’Algérie, résidents ou pas sur le territoire national, doivent déclarer à la Douane toute somme égale ou supérieure à 1.000 €. Concernant les voyageurs étrangers cette somme est fixée à 5.000 €, poursuit-il. Pour les sommes inférieures à ces montants, le passager n’est pas obligé de les déclarer.
Les Douanes algériennes précisent qu’à l’entrée du territoire national, tout voyageur est autorisé à importer des devises « sans aucune limitation », mais à une condition : « Satisfaire à l’obligation de déclaration » auprès de ses agents.
Devises : la déclaration douanière ne s’arrête pas aux billets de banque
En ce qui concerne le dinar algérien, le responsable indique que le voyageur au départ d’Algérie n’a pas le droit d’avoir sur lui une somme en monnaie nationale dépassant les 10.000 dinars algériens. Il a précisé qu’il y avait « des procédures douanières spécifiques » qui permettent le dépôt des sommes en la monnaie nationale auprès des services de Douanes.
Le responsable de la Douane fait aussi savoir que la réglementation relative aux devises ne s’arrête pas aux billets de banque, mais concerne aussi d’autres modes de paiement. « Le voyageur doit déclarer tous les moyens de paiement à sa disposition, qu’il s’agisse de moyens de paiement électroniques ou de billets de banque », a-t-il en effet précisé.
Une coordination entre la Douane et les banques pour traquer les fraudeurs
L’officier assure qu’il existe une coordination entre les services de la Douane et les banques qui permet de mettre à jour les infractions des voyageurs et de vérifier leurs déclarations. Ainsi la Douane est tout à fait en mesure de connaitre le montant réel retiré par les voyageurs, a-t-il précisé.
De ce fait, le responsable met en garde les voyageurs ne respectant pas les instructions de la Banque d’Algérie quant au risque d’être ciblés par des procédures judiciaires portant sur des délits de change et de mouvement de capitaux à destination et en provenance de l’étranger, et ce, même s’ils se trouvent hors du territoire national.