Porte-parole du RND, Chiheb Seddik revient sur les déclarations du Premier ministre faites jeudi soir à Alger et son appel aux exportateurs à s’appuyer sur les pieds-noirs.

Propos recueillis par Hadjer Guenanfa.

Jeudi, Ahmed Ouyahia a appelé les entrepreneurs à s’appuyer sur les anciens d’Algérie ou les pieds-noirs pour exporter. Que voulait-il dire par là ?

Aujourd’hui, l’exportation du produit algérien est devenue une réalité même si elle demeure timide. Le Premier ministre veut encourager les exportateurs algériens pour qu’ils soient plus dynamiques et offensifs sur le terrain. Il veut également les encourager à user d’un réseau de relations nécessaires à toute action commerciale.

Nous avons beaucoup de choses à faire dans ce domaine. Nous n’avons jamais compté sur les actions de lobbying comme font les autres pays. L’Algérie a durant longtemps compté sur ses richesses et ses moyens financiers. Par conséquent, elle n’a pas exploité les réseaux dont elle dispose.

Comment les pieds-noirs pourraient-ils aider les exportateurs algériens ?

Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement allait prendre des dispositions pour aider les exportateurs. Dans son intervention, Ahmed Ouyahia a parlé d’abord de nos compatriotes, de nos amis africains puis des anciens de l’Algérie. Il ne faut pas trop se focaliser sur cette dernière catégorie et il ne faut surtout pas faire d’amalgame entre ceux qui ont gardé un lien avec le pays et ceux qui ont un problème de mémoire et qui ont des positions hostiles vis-à-vis de l’Algérie. Beaucoup d’Algériens travaillent avec les premiers.

Ces personnes rencontrent parfois des difficultés à obtenir le visa pour venir en Algérie…

Le problème de circulation est subordonné à certain nombre de considérations. Mais une instruction a été donnée par le ministère des Affaires étrangères à nos chancelleries pour faciliter au maximum l’obtention de visas par cette catégorie de personnes.