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Déclarations de Saâdane : Zetchi en rajoute une couche

Le président de la FAF Kheireddine Zetchi a affirmé que son instance n’était pas obligée de consulter l’ancien directeur technique national (DTN) Rabah Saâdane sur la désignation de Djamel Belmadi à la tête de l’équipe nationale.

« La démission de Saâdane de son poste nous a tous surpris. Il n’a même pas daigné me contacter pour en discuter et m’expliquer son départ. C’est une décision unilatérale. Ses déclarations n’engagent que lui. Nous n’avons jamais eu l’intention de se séparer de lui. J’ai toujours eu une bonne relation avec lui. Il a créé beaucoup de bruit pour rien. Je me rappelle quand il avait affirmé que la FAF était venue avec un grand projet. Je tiens à préciser un point important : la FAF n’était pas obligée de le consulter sur le choix du sélectionneur. Il faisait son travail en toute liberté à Sidi Moussa. Encore une fois, j’ignore les vrais raisons de son départ », a affirmé Zetchi dans un entretien accordé à la télévision nationale.

Saâdane a accusé Zetchi d’être à l’origine de son départ avorté à Londres où il devait assister à une Conférence organisée par la Fifa sur la dernière Coupe du monde 2018, en parlant d’un « complot » visant sa personne.

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Pour la succession de Saâdane, « nous avons des noms de plusieurs techniciens inscrits sur notre calepin. Notre projet nécessite la présence d’un DTN. Je ne pense pas qu’il sera algérien ».

« Belmadi est un grand acquis »

Zetchi a évoqué la désignation de Djamel Belmadi à la tête des Verts, en août dernier, en remplacement de Rabah Madjer. « L’arrivée de Belmadi est un acquis pour l’Algérie. Il a été un international et a pu emmagasiner une grande expérience sur le banc, en exerçant pendant 10 ans son métier d’entraîneur au Qatar. Il est venu avec un bagage important. Il a une vision à long terme, et reste une personne qui travaille d’une manière collégiale sans exclure personne. Nous avons de grandes chances avec lui de revenir au-devant de la scène. Le football est fait de victoires et de défaites », a plaidé le patron de la FAF.

Zetchi a assuré que l’Algérie était bien placée pour se qualifier à la CAN 2019. « Nous devons assurer notre qualification dès le prochain match face au Togo le 18 novembre, avant le dernier rendez-vous en mars 2019 face à la Gambie chez nous. Le peuple a confiance en Belmadi. Nous devons tous le soutenir. Il a pris le relais dans une conjoncture assez difficile. Il a besoin de temps pour mener à bien sa mission. Je tiens à préciser que je n’ai pas exigé de Belmadi de résider en Algérie. Il rejoint Alger une semaine avant les dates FIFA. Avec le début de son travail avec l’équipe A’ des joueurs locaux prochainement, il sera présent en permanence ici. Il vit au Qatar, et c’est tout à fait logique qu’il reste auprès de sa famille ».

« Je ne suis pas satisfait de l’arbitrage »

L’autre point abordé par Zetchi est celui lié à l’arbitrage, de plus en plus contesté, dans les deux paliers professionnels. « L’arbitrage en Algérie a traversé deux périodes différentes : tantôt il est bon, tantôt il est mauvais. Nous devons faire une évaluation sur tous les points. Globalement, je ne suis pas satisfait, je l’ai même fait savoir à Ghouti (président de la commission fédérale d’arbitrage, ndlr), et Amalou (responsable des désignations, ndlr). Je ne suis pas en bonne position pour dire que l’arbitrage chez nous est bon. Je reconnais que les arbitres travaillent dans des conditions difficiles parfois sous pressions, et nous sommes solidaires avec eux. En revanche, nous allons sanctionner les fautifs. Aujourd’hui, la situation financière des arbitres a été régularisée, chose qui doit les pousser à s’améliorer ».

Avant d’enchaîner : « Les personnes qui demandent le départ d’Amalou me font rire. Je le félicite pour le travail accompli, de même au président de la CFA Ghouti. Il y a une grande harmonie entre eux ».


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