Mielleuses, sucrées, dorées et charnues, elles aguichent les passants. Impossible de passer son chemin sans craquer devant cette douceur durant le mois sacré. Les dattes quittent les étals des commerces à vitesse grand ‘V’ pour se retrouver au fond des paniers des ménagères. Rompre le jeûne avec ces fruits du Sud est une tradition dans tous les foyers algériens. Cela relève presque du sacré.
À proximité de marché Tnache (Belcourt), une échoppe spécialisée depuis 22 ans dans le commerce de dattes ne désemplit pas. Ici, ces fruits mielleux et gorgés de soleil arrivent tout droit de Tolga (région de Biskra), comme nous le précise Brahim Khouri, le propriétaire. « Ma famille possède plusieurs palmeraies à Tolga. Ce sont nos dattes que nous commercialisons dans notre boutique ».
La consommation de datte obéit à quelques règles, que Brahim connait par cœur. Des conseils qu’il aime prodiguer à ses clients. « Les dattes se mangent toujours par nombre impaire. Une, trois, cinq… Mieux vaut ne pas dépasser 7 dattes. Beaucoup de gens font l’erreur de passer les dattes sous un filet d’eau. Ce geste leur enlève toutes leurs vertus nutritionnelles. Il suffit juste de les essuyer avec un torchon propre afin d’en conserver toutes les vitamines. Pendant le Ramadan, consommer quelques dattes lors de la rupture du jeûne redonne de l’énergie. À l’heure du Shor, trois petites dattes fournissent le corps en glucides pour tenir le coup toute la journée ».
Outre la célèbre Deglet Nour, les clients viennent aussi acheter une autre variété de datte peu connue chez les gens du Nord. Vendue dans des barquettes, ‘Tanbochte’ intrigue par sa forme arrondie et sa couleur noire « C’est une datte de grande valeur nutritive. Elle est cultivée à Biskra », nous dit Brahim.
Ce commerce propose, par ailleurs, des produits dérivés de la datte : des pots de miel de dattes, du ghers (dattes écrasées servant à la préparation des makrout ou des bradj) et de la farine de datte (rouina).
Même si la datte est la star des couffins des ménagères, d’autres douceurs sucrées s’écoulent également en grandes quantités pendant le Ramadan. La jouzia (nougat de Constantine), halwat turc, figues sèches, halkouma, miel naturel…
« Certes les Algériens aiment consommer les dattes durant toute l’année. Toutefois, la vente de ce produit explose durant le Ramadan », conclut notre vendeur.
- Dattes : 600 da le kilo
- Tanbochte (dattes rondes et noires) : 200 da la barquette
- Miel de datte : 200 et 300 da
- Gherse (dattes écrasées) : 200 da le kilo
- Loukoum : 200 da (la boite)
- Figues sèches mélangées à de l’huile d’olive : 500 da
- Figues sèches : 200 da (le paquet)
- Jouzia de Constantine (500 da le coffret de 12 pièces)
- Confiture (fenugrec : Helba) : 200 da
- Miel pur : entre 1000 et 1600 da
- Figues sèches mélangées à de l’huile d’olive : 500 da
- Figues sèches : 200 da (le paquet)
- Confiture (fenugrec : Helba) : 200 da
- Miel pur : Entre 1000 et 1600 da