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Demandes d’asile en France : une nouvelle mesure pour résorber les files d’attente

L’État français va lancer à partir de ce mercredi un dispositif visant à résorber la longue file de demandeurs d’asile qui se reforme constamment dans le nord de la capitale Paris, rapporte BFM TV ce samedi.

Ainsi, à partir du 2 mai, les migrants d’Île-de-France souhaitant demander l’asile pourront obtenir un rendez-vous par téléphone dans l’une des neuf plateformes d’accueil des demandeurs d’asile (Pada). Le directeur général de France terre d’asile (FTDA), Pierre Henry, assure qu’il ne servira désormais à rien de se présenter directement et qu’il « n’y aura plus de files d’attente ».

« La personne appelle, donne son identité, sa date de naissance, et on lui fixe pour le lendemain même un rendez-vous en lui envoyant un SMS, qu’elle présente à son arrivée à la Pada », a expliqué Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), à qui cette mission d’aiguillage a été confiée.

Une dizaine d’agents épaulés de traducteurs en douze langues (anglais, arabe, mais aussi pachtou et ourdou) distribueront les rendez-vous par téléphone avec « 360 places disponibles par jour en vitesse de croisière ». Un système de géolocalisation des portables permettra en outre d’orienter le demandeur vers la plateforme de son département, de préférence. Un numéro gratuit a été dédié au dispositif, il s’agit du 0800-144-414.

Bien que pas encore lancé, le dispositif suscite déjà le scepticisme. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a ainsi déjà demandé la « suspension du projet » qui ne servira selon lui qu’à « rendre invisible » la file d’attente « sans rien résoudre ».

La Cimade, association de solidarité active et de soutien politique aux migrants et aux réfugiés, a pour sa part critiqué la nécessité de disposer d’un téléphone portable pour demander un rendez-vous ainsi que le nombre limités de rendez-vous, susceptible d’être épuisé en quelques heures. « Le système va être testé, surtout au début », a tempéré Pierre Henry, directeur de FTDA.

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