La présence militaire américaine en Afghanistan a pris fin dans la nuit du 30 au 31 août dernier, avec le départ du dernier GI du sol afghan, vingt années après l’invasion US du pays.
Le lendemain, le 1er septembre, l’ancien diplomate algérien Lakhdar Brahimi avait déclaré dans les colonnes du journal français Le Monde que le départ des Américains de Kaboul ne constituait pas une défaite militaire, comme de nombreux observateurs et médias l’ont laissé entendre. Avant d’ajouter : « C’est comme pour les Français et l’Algérie. Ce sont les Etats-Unis qui ont décidé de partir (…) ».
« C’est un dérapage très grave », a réagi l’historien Mohand Arezki Ferrad, le 7 septembre dans une déclaration à TSA. « Les militaires français ont fait appel à (Charles) De Gaulle pour mater la révolution algérienne », a-t-il expliqué, s’interrogeant au passage sur le silence des officiels ainsi que de l’Organisation des Moudjahidine (ONM) devant les propos du diplomate algérien.
Indépendance de l’Algérie : l’ONM répond à Brahimi
Le secrétaire général par intérim de l’ONM, Mohand Ouamar Benelhadj, s’est finalement exprimé, dans une vidéo mise en ligne, ce dimanche 12 septembre, sur le site de l’organisation.
« Un diplomate et un politicien algérien a déclaré que le retrait des Américains de l’Afghanistan ressemble à celui de la France en 1962 d’Algérie. C’est ahurissant », a réagi le vieux moudjahid.
Selon lui, il n’existe aucun point de comparaison entre d’une part la présence de la France en Algérie « en tant que puissance colonisatrice depuis 130 ans et qui a augmenté ses effectifs jusqu’à 1 million de militaires, armés par l’Alliance atlantique » et, d’autre part, la présence US en Afghanistan en soutien au régime afghan contre les talibans.
« Il n’y a aucune comparaison. Ce frère (Lakhdar Brahimi) semble halluciner », a cinglé M. Benelhadj. lakhd, a rappelé le moudjahid.