Les routes algériennes figurent parmi les plus dangereuses au monde, avec plus de 3.000 morts et des dizaines de milliers de blessés chaque année.
Avec un parc automobile modeste de 6,5 millions de véhicules, l’Algérie figure parmi les pays qui enregistrent un plus grand nombre d’accidents de la route par an.
La principale cause des drames routiers qui endeuillent chaque jour de nombreuses familles algériennes est le facteur humain, selon les services de sécurité et les experts.
Pour s’en rendre compte de la façon avec laquelle les Algériens conduisent leurs voitures, il suffit de prendre le volant et de faire un tour sur les routes et les autoroutes du pays. Les chauffeurs qui respectent le Code de la route sont rares alors que ceux qui enfreignent parfois dangereusement les règles sont nombreux.
Accidents de la route : les Algériens peu respectueux des règles
Parmi les infractions courantes, le dépassement à droite qui pour de nombreux conducteurs algériens constitue une manœuvre normale, alors qu’elle est interdite par le Code de la route, parce qu’elle peut provoquer des drames.
La preuve a été donnée il y a trois jours quand un chauffeur a tenté de faire un dépassement à droite devant la station-service Sovac sur la rocade sud d’Alger, entre Zeralda et Ben Aknoun.
Dépassement à droite : une manœuvre dangereuse
Dans la vidéo de l’accident mortel publié sur la page Tariki de la Gendarmerie nationale, on voit une voiture percuter violemment le poteau du portail de la station-service avant de faire des tonneaux et finir sa course à l’intérieur de l’ex-concessionnaire du groupe Volkswagen en Algérie.
La voiture en question est arrivée à vive allure sur la bande d’arrêt d’urgence. Arrivée au niveau de l’entrée de la station-service, elle est gênée par une ambulance qui s’apprête à entrer à l’intérieur de la station.
En voyant sans doute qu’une voiture roulait sur son côté droit, le chauffeur de l’ambulance effectue une manœuvre pour lui céder le passage. Trop tard. La voiture folle percute violemment le poteau et le portail d’entrée de la station-service. Le chauffeur n’a pas survécu au choc.
Heureusement, que la station-service était vide, sinon il aurait provoqué un carnage. Pour la Gendarmerie nationale, cet accident est le résultat du dépassement à droite.