Le journaliste Khaled Drareni, détenu et condamné à deux ans de prison ferme, s’est exprimé publiquement ce mercredi par le biais d’une lettre adressée aux citoyens l’ayant soutenu depuis son emprisonnement.
« Je salue et remercie tous ceux qui sont solidaires avec moi, que ce soit ici en Algérie, ou ailleurs dans le monde, j’ai un moral solide, et ce depuis ma naissance. Ce ne sont ni la prison d’El Harrach dans laquelle j’ai passé une seule nuit, ni celle de Koléa où je me trouve depuis neuf mois, qui vont me démoraliser », affirme M. Drareni dans une lettre largement partagée sur les réseaux sociaux.
« Votre empathie et votre soutien, qu’il s’agisse de moi, ou du reste des détenus d’opinion qui se trouvent dans les quatre coins du pays, votre attachement à ce combat qui est celui de la liberté de la presse, représentent pour moi une médaille d’honneur, une distinction qui restera gravée dans ma mémoire et mon cœur », estime le journaliste.
Khaled Drareni a été condamné le 15 septembre dernier en appel à deux ans de prison pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Il a été arrêté le 7 mars dernier à Alger alors qu’il couvrait une manifestation populaire. Il se trouve en prison depuis fin mars.
Son état de santé a été qualifié de préoccupant par ses avocats compte tenu des conditions de sa détention dans la prison de Koléa. « Khaled (Drareni) juge que la nourriture est infecte. Il se plaint aussi du froid. Depuis trois mois, il est privé de journaux. Des livres relatifs au Code pénal, à la Constitution, pourtant disponibles au sein de la bibliothèque de la prison, lui sont refusés », a déclaré son avocate Nabila Smail hier mercredi à TSA.