Entre dérapages extra-sportifs et baisse de rendement sur les terrains en club et en sélection nationale, Youcef Belaili ne brille plus.

Arrivé à l’âge de maturité, l’international algérien étonne par son comportement toxique davantage que par ses performances sur le terrain pour ce qui peut être qualifié de grands gâchis du football algérien.

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Remplacé à la 67e minute par Adam Ounas lors du match amical Algérie-Nigéria (2-1), disputé mardi soir à Oran, l’international algérien a brillé par des dribbles inutiles et son mécontentement en quittant le terrain. Mécontent d’avoir été remplacé par Ounas, il n’a pas hésité à le faire savoir à son coach Djamel Belmadi qui a tenté, devant les caméras, de le consoler.

Cette scène en dit long sur le malaise que vit actuellement Youcef Belaïli, annoncé partant de son club, le Stade Brestois (Ligue 1 française). Elle dit peut-être aussi une certaine frustration de ne pas trop briller tant en club qu’en sélection.

Après un début d’année catastrophique marqué par les éliminations au premier tour de la CAN 2021 en janvier et en barrages du Mondial fin mars avec les Verts, Youcef Belaïli a eu du mal à étaler son immense talent sur les terrains de la Ligue 1 française, avec Brest qu’il a rejoint en février dernier alors qu’il était sans club.

Après des débuts difficiles, sans doute dus à l’adaptation, l’attaquant algérien a montré des signes encourageants pour les supporters brestois et à son entraîneur Michel Der Zakarian.

En mai dernier, lors de la victoire 2-0 contre Clermont, le coach brestois a encensé son joueur décisif alors que son équipe était réduite à dix. L’Algérien a même été à l’origine des deux buts de son équipe.

Der Zakarian était aux anges : « Il est à l’image de l’effectif bien dans la tête, avec l’envie de bien finir la saison ».

Ce que recommande Belmadi à Belaili

Mais le vent a tourné et Belaili a été rattrapé par ses vieux démons. Depuis le début de la nouvelle saison, le club breton est mal embarqué et pointe, après 8 journées disputées, à l’avant-dernière place avec un seul match gagné, deux nuls et 5 défaites. La plus lourde défaite a été concédée par Brest lors de la 4e journée à domicile contre Montpellier, le 28 août dernier (0-7).

Youcef Belaïli, rejoint par son coéquipier en sélection nationale, Islam Slimani qui a quitté le Sporting Portugal, peine à briller et à faire la différence.

Même s’il lui est arrivé d’être décisif, Belaïli n’a marqué aucun but. Sa dernière réalisation remonte au 21 mai 2022 (défaite contre Bordeaux, 2-4).

Le 10 septembre, au titre de la 7e journée, son entraîneur l’a laissé sur le banc lors du match contre les stars du PSG (0-1) à Paris.

Visiblement mécontent de sa situation, l’international algérien « aurait ainsi décidé de rester après la partie dans la capitale, snobant le voyage retour en avion avec l’équipe, et ce sans prévenir personne », selon RMC Sport.

Selon le même média, l’hygiène de vie de Belaïli est « remise en question » et serait à l’origine de « dérapages nocturnes extra sportifs », poursuit le média français.

Les dérapages de Belaili en dehors des terrains

Ainsi, l’Algérien a laissé la maison qu’il a louée de février à juin « dans un état déplorable », nécessitant des travaux à 50 000 euros, selon Le Télégramme de Brest.

« Tous les matelas ont dû être changés, la cuisine à refaire. Comme la maison était chauffée à 28 degrés en permanence, les sols ont gondolé sous l’effet de l’humidité. Sans parler des mégots dans la baignoire, des portes de placards arrachées, des casseroles brûlantes posées à même le plan de travail… Un véritable carnage », poursuit la publication sur la foi d’un témoignage d’une personne « ayant eu accès à la maison ».

La situation que vit Belaïli et les questions sur son avenir dans son club inquiètent le sélectionneur national, Djamel Belmadi.

Interrogé en conférence de presse après le match contre le Nigéria, le sélectionneur d’Algérie a répondu : « Le mercato est fini. J’espère que (le départ annoncé de Belaïli de Brest) est une fausse information, que ce ne sont que des rumeurs infondées ».

Après s’être vu souffler par l’attaché de presse de la FAF que le Stade Brestois a démenti l’information sur la résiliation du contrat de son attaquant algérien, Belmadi a estimé que Belaïli devait retourner à son club, se montrer « patient » et « travailler » pour gagner en temps de jeu.  Mais l’avenir de Belaili à Brest s’écrit désormais en pointillé.