Une véritable caverne d’Ali Baba. La police a pu découvrir plusieurs entrepôts contenant des véhicules et d’autres biens appartenant à l’homme d’affaires emprisonné, Mahiedine Tahkout, et que ses proches n’ont pas signalés aux autorités judiciaires.
Selon un communiqué de la DGSN, les services de la direction centrale de la police judiciaire et ceux de la Sûreté de wilaya d’Alger ont découvert ces biens au niveau de garages et entrepôts situés dans les communes de Reghaia, Ouled Fayet, Dar El Beida et Staoueli (Alger) et un autre dans la wilaya de Béchar. Les perquisitions ont été effectuées sur ordre du parquet compétent, précise-t-on.
Les détails fournis par la DGSN, qui a diffusé des vidéos, sont ahurissants : 507 véhicules, dont 267 de luxe, 84 camions, des jet-ski, des bateaux de plaisance, des motos de luxe, plus de 800 grands cartons contenant des pièces détachées et 30 conteneurs renfermant 63 moteurs neufs pour bus. La valeur totale de ces biens avoisine les 1000 milliards de centimes, selon la même source. Tous les biens découverts ont été saisis, indique la police.
Magnat du transport universitaire et propriétaire entre autres de l’usine de montage de véhicules de marque Hyundai, sise à Tiaret, Mahieddine Tahkout a été arrêté, à l’instar de nombreux autres hommes d’affaires, après la chute de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2019. Il a été condamné à 16 ans de prison ferme en juillet 2010, peine réduite à 14 ans en appel en novembre de la même année.
Plusieurs membres de sa famille ont été également condamnés. La justice a en outre ordonné la saisie des biens mal acquis de l’homme d’affaires et de ses proches. Mais il s’avère que de nombreux biens ont été cachés à la justice pour éviter leur saisie.
Selon la DGSN, qui a accompagné son communiqué de photos et de vidéos des biens saisis, une partie des véhicules découverts ont été immatriculés « par des moyens détournés » et d’autres sont « en voie de régularisation » grâce à la complicité de fonctionnaires de l’administration.
Suite à cette découverte, 24 suspects, dont des membres et des proches de la famille Tahkout ont été présentés devant la justice pour « recel de produit de corruption », « recel de produit d’activités criminelles » et « blanchiment d’argent », précise la DGSN.
