Diaspora

Des compétences algériennes de France pour encadrer de futurs entrepreneurs en Algérie

La diaspora algérienne en France s’implique dans la formation et l’encadrement des étudiants ainsi que le développement de l’entreprenariat en Algérie.

Le projet est porté par Djazpora, qui est une association fondée par des Algériens de France dont le but est de « soutenir et accompagner les investissements et les initiatives entrepreneuriales en Algérie ».

Cette association apporte sa contribution en unissant ses forces avec l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB), la plus grande d’Algérie.

Une convention de partenariat entre Djazpora et l’université de Bab Ezzouar

Le lundi 18 novembre, le président de Djazpora, Fayçal Kaddour, et le recteur de l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene, le professeur Djamel Eddine Akretche, ont signé une convention de 3 ans.

Cette convention a pour objectif d’« accompagner les porteurs de projets dans leur parcours entrepreneurial, de l’idée à la levée de fonds, avec un programme complet et innovant », tel que l’indique l’association sur LinkedIn.

À travers ce partenariat, les deux parties ont mis en place ce dispositif, ainsi qu’un « mentorat de haut niveau » avec des experts, pour accompagner les futurs jeunes entrepreneurs et les aider à :

  • Mettre au point une bonne stratégie d’entreprise
  • Élaborer un business model
  • Se projeter financièrement
  • Adopter de bonnes techniques de valorisation d’entreprise
  • Se préparer aux levées de fonds

Comment arriver à tous ces résultats ?

En Alliant le dynamise de l’université et les connaissances et l’expérience de Djazpora dont les adhérents sont des chefs d’entreprises et des cadres établis en France comme Mehdi Chouiten, fondateur de Datategy (intelligence artificielle), Djazpora va mettre à disposition des étudiants de l’USTHB porteurs de projets dans le domaine de l’entreprenariat ses encadreurs.

Des ateliers théoriques et pratiques, mais aussi d’intégrer des groupes complémentaires et pluridisciplinaires sont prévus ainsi que l’organisation de concours à travers lesquels ils détermineront les meilleurs projets et valoriseront les résultats grâce à des publications, ainsi que des expositions lors de divers événements.

Ce n’est pas tout. Une équipe technique évaluera les résultats obtenus et suivra l’évolution du partenariat, apportant les modifications nécessaires si besoin pour un programme optimal.

Quels sont les rôles de chaque partie ?

Cette convention de collaboration illustre les rôles de chacun des partenaires. Djazpora a pour mission de fournir des mentors qualifiés qui accompagneront les groupes d’étudiants, garantir des formations sur les thématiques clés du programme, participer à classer et à sélectionner les meilleurs projets et organiser des missions d’accompagnement et de préparation aux levées de fonds.

Quant à l’université de Bab Ezzouar, elle devra sélectionner les groupes pluridisciplinaires et faciliter leur intégration dans l’incubateur, mettre à disposition des porteurs de projet les infrastructures nécessaires (espaces de travail, laboratoires, etc.) et co-organiser des ateliers et des événements liés au programme.

« Ce partenariat avec l’USTHB est une étape majeure dans notre mission de soutien aux jeunes entrepreneurs. En alliant nos forces, nous créons un environnement propice pour transformer des idées prometteuses en entreprises viables, capables de contribuer activement à l’économie nationale », a déclaré Fayçal Kaddour, cité dans le communiqué de Djazpora annonçant un partenariat stratégique « visant à transformer le paysage entrepreneurial algérien ».

L’association explique qu’elle s’engage avec l’université de Bab Ezzouar à « offrir un accompagnement personnalisé et opérationnel, adapté aux besoins spécifiques des jeunes porteurs de projets, avec pour ambition de faire de l’innovation et de l’entrepreneuriat des moteurs essentiels du développement économique en Algérie ».

Les profils de 12 encadreurs des étudiants algériens porteurs de projet

Associant des experts-comptables, des chefs d’entreprises, des avocats, des spécialistes en intelligence artificielle, ainsi que des cadres dans différentes entreprises en France, l’association Djazpora a dévoilé la liste de 12 professionnels chargés d’accompagner les futurs porteurs de projet de l’USTHB. Voici la liste :

  • Meriem Chaouche

Après un long parcours dans les conseils en ressources humaines et dans le système d’information des ressources humaines (SIRH), Meriem Chaouche a lancé sa propre plateforme digitale en 2018.

Elle accompagne actuellement une communauté d’entrepreneurs dans un espace d’incubation et de co-working pour projets à impacts.

  • Samia Chaouchi

Ayant de l’expérience dans le coaching, la gestion de projet, la communication et la formation, Samia Chaouchi, aide les établissements dans leurs « transformations numériques » et participe à la qualification des projets.

  • Nabil Meziani

Nabil Meziani est un cadre énergétique de niveau C qui a acquis une expérience dans la direction d’équipe opérationnelle dans des environnements multiculturels.

Il a des connaissances en termes d’ingénierie logicielle, de gestion de produits, de stratégie, de télécommunication et de services financiers.

  • Ysam F.

Ysam F. est un responsable des partenariats chez SeaClub, une entreprise qui se spécialise dans la mise en relation d’entreprises Web3

  • Amine Bouhlas

Amine Bouhlas est un Business Manager et un spécialiste du génie logiciel et de l’informatique en nuage à Paris, en région Île-de-France.

  • Amine Babou

Amine Babou est Associate Founder de deux start-ups : Beesiha, une plateforme de prise de rendez-vous médicaux en ligne dédiée à améliorer l’accès aux soins en Algérie, et DKS, une agence spécialisée dans la communication et l’image pour les athlètes de haut niveau.

Son expertise en développement commercial, entrepreneuriat et gestion opérationnelle lui permet de piloter des projets stratégiques au sein de Beesiha, où il œuvre à l’expansion et à l’optimisation des services pour les utilisateurs.

  • Cyrena Ramdani

Ayant fait des études en informatique, Cyrena Ramdani est passionnée par la découverte de nouvelles technologies. Elle s’investit pleinement et aime acquérir de nouvelles compétences. Elle travaille actuellement en tant qu’ingénieur clientèle chez Google.

  • Walid Behar

Fondateur d’une start-up de FinTech et de deux autres entreprises de trésorerie, Walid Behar investit et conseille un portefeuille de plus de 10 start-ups.

« J’ai dirigé une transaction de 2 milliards de dollars dans la fabrication d’acier et fournit des conseils de haut niveau sur des sujets de développement international », indique-t-il sur son compte LinkedIn.

  • Abdelghani Drias

Ayant commencé sa carrière en tant que pilote, Abdelghani Drias a fondé La Maison In Groupe, une entreprise qui propose « des solutions novatrices pour soutenir la croissance et le succès des entreprises ».

  • Alexandra Richert

Alexandra Richert est présidente de l’entreprise Advocaciz à Paris, un cabinet créé en 2009 et spécialisé en relation presse et affaires publiques, et de Business Public Affairs à Alger, qui unit stratégies d’entreprise, intelligence économique et communication tactique.

  • Hamza Fouad Kebbal

Hamza Fouad Kebbal est responsable du développement commercial chez le Groupe OCEA. Il a des compétences en matière de gestion des priorités, d’adaptation au contexte et de leadership.

  • Yacine Sameur

Fondateur et manager de Smart Advisory Algérie, Yacine Sameur est spécialisé en management, en audit interne et externe, en certification et accréditation, ainsi qu’en organisation.

SUR LE MÊME SUJET :

Djazpora, une association qui veut connecter la diaspora algérienne

 

Mehdi Chouiten, un Algérien à la tête de la « seule usine » d’IA en France

Les plus lus