Plus d’une centaine de personnalités, à leur tête le moudjahid récemment sorti de prison Lakhdar Bouregâa, ont dénoncé, samedi soir, dans une pétition, la poursuite par le pouvoir de la répression des marches pacifiques.
« Nous, signataires parmi les activistes du Hirak libres, avocats, professeurs, journalistes et étudiants (…) marquons notre condamnation et notre refus total du traitement sécuritaire que le pouvoir continue de réserver au Hirak populaire malgré le pacifisme de ce dernier depuis ses débuts », écrivent les signataires de la pétition, à l’issue de leur réunion hier samedi.
Ils ajoutent : « Dès le vendredi et le mardi 47, des manifestants pacifiques sont victimes d’une répression systématique faite d’agressions physiques et verbales et auxquelles s’ajoutent une restriction des manifestations et un détournement de leur itinéraire. A cela s’ajoute aussi les interdictions des réunions et l’obligation faite à des citoyens d’évacuer les espaces publics ».
Les signataires de la pétition mentionnent les interpellations qu’a connues le vendredi 48, puisque le Comité national pour la libération des détenus rapporte l’arrestation de 15 manifestants qui seront présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Intitulé « Le combat continue… la lutte se poursuit », le texte souligne : « Au moment où on attendait la poursuite du processus de libération de l’ensemble des détenus sans condition et sans contrainte ou encore l’annulation des poursuites judiciaires à leur encontre en guise de mesure d’apaisement, le pouvoir a continué lors du vendredi 48 à interpeller des activistes à travers des procédés intimidants et directs et leur présentation devant les tribunaux, chose que nous refusons complètement ».
Les signataires de la pétition qui comptent lancer l’idée d’un congrès rassembleur des différentes forces et courants au sein du Hirak, s’interrogent quant aux intentions du pouvoir dans sa main tendue « alors que se poursuit la fermeture médiatique et politique, que les revendications du mouvement populaire sont ignorées et que le pouvoir tente inlassablement d’étouffer le mouvement citoyen dans les régions intérieures par le moyen de procédés répressifs ».