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Des drones pour récupérer du foncier industriel à Oran

Des drones pour récupérer du foncier industriel à Oran

Á Oran, l’administration prend de la hauteur et recourt à des drones pour cartographier avec précision les zones inexploitées pour les intégrer dans le portefeuille du foncier industriel public.

Équipés de caméras, ces petits appareils survolent en quelques minutes de vastes zones difficiles d’accès et livrent aux géomètres des services des domaines de précieuses informations quant à la délimitation des parcelles et à l’occupation des terres.

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 «Nos services sont en train de confectionner des fiches techniques avec des photos aériennes réalisées avec des drones», a révélé, lundi 7 novembre, le wali d’Oran, Saïd Saayoud, lors du forum organisé par le journal El Djoumhouria.

La wilaya d’Oran a opté pour l’utilisation des drones pour la réalisation de mesures topographiques notamment à Bethioua dans le cadre d’une opération d’expropriation de terres appartenant à des particuliers qui sont laissées en jachères.

«Le but de ces expropriations est la récupération du foncier pour élargir le portefeuille des zones industrielles pour attirer les investisseurs potentiels», argumente le wali.

Ces drones constituent ainsi de nouveaux outils intégrés qui réalisent de l’imagerie, des levés topographiques précis, un traitement et une capitalisation des données permettant d’avoir des plans topographiques de haute précision.

 «Les méthodes traditionnelles terrestres de mesure sont à la fois coûteuses, gourmandes en ressources humaines, lentes et imprécises», explique le chef de l’exécutif de la wilaya.

Grâce aux progrès de l’électronique et à sa miniaturisation, la cartographie aérienne par drone est devenue un outil fiable, souple, rapide et efficace dans la gestion du territoire.

Les drones pour plus de rapidité et de précision

La wilaya d’Oran a lancé récemment une opération d’expropriation de terres appartenant à des particuliers pour cause d’utilité publique. Pour attirer les investisseurs, la wilaya met en avant un argument qui ne laisse pas indifférent : la grande ville de l’ouest algérien dispose de grandes infrastructures publiques et du foncier industriel extensible à souhait, situé à proximité de trois ports situés à Oran, Arzew et à Bethioua.

La wilaya veut aussi récupérer toutes les assiettes non exploitées par des agriculteurs, afin d’injecter des programmes d’utilité publique.

«Le Premier ministre vient de signer un décret portant déclassement de terres agricoles à l’effet de réaliser une zone industrielle à Béthioua», a fait savoir le wali.

Cette procédure libère ainsi des terres domaniales de très faible productivité agricole et inexploitées, pour la réalisation d’une zone industrielle prête à être mise à la disposition des investisseurs.

«Nous avons plus de 1000 hectares de foncier industriel prêts à accueillir des investisseurs à Bethioua et à Tafraoui», a indiqué le wali. « Nous voulons faire de Tafraoui, un pôle industriel automobile puisque pas moins de 530 hectares de foncier sont disponibles pour accueillir des investissements», souligne le wali.

Justement, c’est Tafraoui qui a été choisie pour accueillir la future usine algérienne d’assemblage des véhicules de la marque Fiat. La première voiture Fiat fabriquée en Algérie devrait sortir de cette usine fin 2023, a indiqué le wali d’Oran.

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