Actualisé à 20h55. « Les quatre personnes arrêtées lors de la marche des avocats à Alger, jeudi dernier, sont relâchées ce soir par la police de Cavaignac, après avoir été maintenus en garde à vue durant 4 nuits, et n’ont pas été présenté devant le procureur du tribunal de Sidi M’Hamed suite à la grève des magistrats », annonce ce soir le CNLD.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a dénoncé, ce lundi 28 octobre, le calvaire des manifestants arrêtés jeudi dernier et qui ont vu leur garde à vue prolongée à cause de la grève des magistrats.
« Les citoyens arrêtés jeudi 24 octobre, après la marche des avocats à Alger, dont figure Haddadene Madjid, sont depuis ce matin –encore une nouvelle fois- au 2e étage du tribunal de Sidi M’hamed, après avoir passé quatre nuits en garde à vues au commissariat de Cavaignac », informe le CNLD dans un post publié sur sa page Facebook.
« Alors que la garde à vue légale n’est que de 48h, les manifestants arrêtés, qui devaient être présentés hier, dimanche, devant le procureur de Sidi M’hamed, ont été renvoyés pour passer la 4e nuit au commissariat de Cavaignac sans aucun document justifiant le prolongement de leur maintien en garde à vue. De fait, ils se retrouvent détenus la nuit au commissariat de Cavaignac et la journée détenus au tribunal de Sidi M’hamed, à cause de la grève des magistrats depuis hier », s’offusque le CNLD.
« Y a-t-il un magistrat qui aura le courage de libérer ou d’assumer d’être le premier à être du côté du peuple ? Ou bien ces magistrats ne se soucient que de leurs intérêts personnels alors que les familles de ces personnes, en plus de celles de centaine de détenus, sont privées de leurs enfants ? », s’interroge le comité qui conclut en appelant les magistrats à « assumer leurs responsabilités devant l’Histoire », estimant que « ce qui se passe surtout au tribunal ‘d’exception’ de Sidi M’hamed » est « inadmissible et inhumain ».