Les autorités de la wilaya d’Alger ont effectué, du dimanche 11 au lundi 12 mars, une grande rafle de migrants subsahariens, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (Laddh) et le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap).
Le nombre de migrants arrêtés est, selon la LADDH, de 300 dont 10 enfants et leurs mères. Les migrants ont été arrêtés depuis dimanche par des agents des forces de l’ordre en civil et en tenue avant d’être transférés vers le camp de jeunes Ahmed Tata de Zéralda, apprend-on par le communiqué de la Laddh.
Parmi les ressortissants des pays subsahariens arrêtés, tous ne sont pas en situation irrégulière, selon le Snapap qui affirme que parmi les personnes arrêtées, « figurent des voyageurs arrivés légalement par l’aéroport Houari Boumediène et contrôlés par la PAF ».
« Les policiers ont refusé de reconnaître leurs statuts de « Visiteurs réguliers » comme ils ne reconnaissent pas non plus ceux munis d’une carte de « réfugié » délivrée par le Haut-Commissariat des réfugiés (HCR) de l’ONU à Alger », ajoute le Snapap.
La Laddh s’attend à ce que les réfugiés soient « expulsés vers les frontières avec le Mali et le Niger pendant la nuit de ce lundi à mardi après que 7 bus d’une capacité de 50 passagers chacun ont été réquisitionnés, en plus de la mobilisation de volontaires du Croissant rouge algérien et de la cellule psychologique du ministère de la Solidarité nationale ainsi que des gendarmes de différentes unités pour sécuriser l’opération ».