De nombreuses personnalités nationales ont lancé une pétition pour dénoncer « une vengeance politique » et « un acharnement haineux » à l’encontre de Me Ali Yahia Abdenour, 98 ans, empêché de « régulariser la situation de son appartement » qu’il a lui-même dénoncé lors d’une récente conférence de presse.
Parmi les signataires figurent des ex-premiers ministres, des ministres, des révolutionnaires, des avocats de renom, des militants des droits de l’Homme, des journalistes, des réalisateurs de cinémas, de grandes figures de la société civile, des intellectuels, des journalistes et des universitaires.
« Compte tenu de l’état chaotique que traverse l’Algérie et considérant l’injustice, l’arbitraire, la corruption et la violence qui gangrènent l’ensemble de la société algérienne ; compte tenu de la déchéance symbolique et morale du régime politique à tous ses niveaux et compte tenu d’une indéniable vengeance politique, d’un acharnement haineux, d’un déni flagrant de justice et des dommages moral et matériel que fait subir le pouvoir en place à Maître Ali Yahia Abdennour (…),et ce, dans les seuls et infâmes objectifs d’atteindre sa dignité et l’empêcher de régulariser, dans le cadre de la loi en vigueur comme tout autre citoyen algérien , la situation administrative de l’appartement qu’il occupe modestement depuis plus de 56 ans à Alger, nous, citoyennes et citoyens, signataires de la présente pétition nationale et populaire : condamnons fermement les pratiques du régime politique, de son administration et de ses différents appareils », écrivent les signataires.
Tout en exprimant leur « indéfectible solidarité » avec l’ex-président de la LADDH et avec les « victimes du régime bureaucratico-répressif sans distinction », les signataires exigent que la situation du « petit toit » de Maître Ali Yahia Abdenour « soit régularisée conformément à la réglementation » et appellent à la « cessation des violations des droits de la personne humaine » tels que stipulés dans la Constitution.
« Nous prenons à témoin l’ensemble du peuple algérien quant aux grandes dérives du régime menaçant la sécurité et le devenir du pays et appelons nos concitoyens à plus de vigilance et de mobilisation collectives pour défendre leurs droits et libertés dans le cadre d’une Algérie démocratique et unie », ajoute ce texte.
Parmi les signataires figurent notamment, Lakhdar Bouregaa, Ahmed Benbitour, Abdellah Djaballah, Karim Tabbou, Nacer Boudiaf, Mustapha Bouchachi, Mokrane Ait Larbi, Ahmed Taleb Ibrahimi, Rachid Benyelles, Hocine Benhadid, Noureddine Benisaad, Salah Dabouz, Rachid Hanifi, Soufiane Djilali et Bachir Derrais, entre autres.