Société

Des pièces de 10 DA « utilisées » dans la fabrication de l’or frelaté

La polémique sur la vente de l’or frelaté dans les bijouteries algériennes refait surface, avec les révélations du président de l’Apoce sur l’utilisation de la pièce jaune de 10 DA pour la fabrication des bijoux.

À l’origine de ce rebond, une publication faite, ce vendredi, par le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur, et son environnement, Mustapha Zebdi sur sa page Facebook.

Le président de l’Apoce a fait état d’un procédé douteux utilisé par les fossoyeurs qui consiste à faire fondre les pièces jaunes de dix dinars algériens. « Les pièces de dix dinars sont utilisées dans le mélange d’or frelaté de calibre inférieur », explique-t-il.

Les pièces jaunes de dix dinars sont très demandées, car « elles ne peuvent pas être détectées par l’utilisation d’un liquide chimique ni par la technique de frottement », ajoute Mustapha Zebdi.

Sur le marché, le prix des pièces de 10 DA jaunes a atteint 4.000 dinars algériens, selon le président de l’Apoce. « Les pièces jaunes de dix dinars ont presque disparu du marché » algérien, affirme-t-il.

Or frelaté en Algérie : les pièces jaunes de 10 DA « très demandées »

En parcourant le market place de Facebook, on s’aperçoit effectivement qu’il y a une dizaine d’offres de revente de pièces jaunes de dix dinars. Leur mise en vente ne peut pas s’expliquer autrement que par leur utilisation à des objectifs bien définis.

La commercialisation de pièces de monnaie jaunes de la valeur de dix dinars algériens corrobore la version avancée par Mustapha Zebdi sur leur utilisation dans le mélange d’or frelaté.

On se rend compte de l’importance de la demande sur ce type de pièces de monnaie quand on regarde les prix proposés par les vendeurs. Quand une pièce de monnaie de la valeur de dix dinars, qui n’est quasiment plus en circulation, tant elle est difficile à trouver, est mise en vente à 4.000 dinars, 5.500 dinars, voire à 8.000 dinars dans certains cas, c’est qu’elle doit rapporter gros en contrepartie.

Mustapha Zebdi, président de l’Apoce, jette une nouvelle fois un pavé dans la mare de l’industrie des bijoux en or en Algérie. En décembre 2022, il avait mené une campagne publique contre l’or frelaté vendu aux Algériens dans les bijouteries, mettant en doute la qualité des bijoux 18 carats.

Mustapha Zebdi avait estimé à 80 % le pourcentage de bijoux en or 18 carats non conformes en circulation sur le marché algérien.

Le président de l’Apoce a invité les clients des bijouteries à aller vérifier si leurs bijoux correspondent réellement au calibre 18 carats, ce qui équivaut à 750 millièmes d’or (75 %). Les déclarations de Zebdi avaient déclenché une polémique sur les réseaux sociaux et suscité la réaction des bijoutiers algériens.

 

SUR LE MÊME SUJET :

L’histoire de l’évolution des billets de banque algériens

Les plus lus